Pour la deuxième fois cette année, le secteur du non marchand manifestera en front commun mardi à Bruxelles. Les syndicats attendent entre 10.000 et 20.000 personnes dans les rues de la capitale. Le cortège s'élancera à 10h30 de la gare du Nord en direction de celle du Midi.
Le non marchand, qui englobe notamment les secteurs des hôpitaux, des centres de soins résidentiels, des organismes de soins à domicile, de la garde d'enfants, de l'aide à la jeunesse ou des entreprises de travail adapté, avait déjà manifesté fin janvier. Depuis fin 2022, le front commun a en effet lancé un plan d'action afin de dénoncer la pénurie de personnel, qui faute d'attractivité et de t enabilité, est "invivable".
Ce manque de personnel touche tous les métiers du non marchand, regrettent la CNE, le Setca, la CGSLB, la CSC Services publics et la CGSP. Il y a ainsi de moins en moins de personnel sur le terrain: collègues en incapacité de travail en raison de problèmes physiques ou psychiques, passage au temps partiel pour tenir le coup, fuite vers d'autres secteurs, illustre le front commun. S'ajoutent à cela des difficultés de recrutement, les professions n'étant plus attractives.
Le front commun a lancé plusieurs signaux d'alarme vers les différents gouvernements et ministres. Sans succès, déplore-t-il. Les budgets de 2023-24 ne prévoient en effet aucune mesure de soutien aux secteurs sociaux et de santé, regrettent les syndicats.
Ils tireront donc à nouveau la sonnette d'alarme mardi. "L'accessibilité et la qualité des services sont en danger. Il faut agir maintenant! Pas question d'attendre la prochaine législature."
L'ensemble du secteur non marchand, fédéral comme régional, sera représenté. Les revendications sont en effet similaires: davantage de personnel, amélioration des salaires et des conditions de travail, plus grande attention au bien-être et à la charge de travail, etc.