Les services publics de santé au Portugal ont été perturbés mardi au premier jour d'une grève de 48 heures des médecins, la cinquième en un an et demi, afin d'exiger de meilleures conditions de travail.
Organisé par la Fédération nationale des médecins (Fnam), ce mouvement social concernant quelque 31.000 docteurs du service national de santé vise à réclamer une revalorisation de leur grille salariale et des mesures pour pallier le manque d'effectifs.
Les médecins en grève ont prévu de manifester mardi après-midi à Lisbonne, en face du ministère de la Santé.
Depuis son arrivée au pouvoir à l'issue des élections législatives anticipées de mars dernier, le nouveau gouvernement minoritaire de droite modérée a dû répondre aux revendications de plusieurs catégories de fonctionnaires.
L'exécutif du Premier ministre Luis Montenegro est ainsi parvenu à des compromis avec les enseignants, les greffiers, puis les forces de l'ordre.
Les négociations ont également abouti lundi à un accord avec cinq syndicats d'infirmiers, ouvrant la voie à des hausses salariales. Une sixième organisation représentative des infirmiers a quant à elle appelé à une grève de deux jours coïncidant avec celle des médecins.
Pris en étau par des socialistes évincés du pouvoir après huit ans aux affaires et une extrême droite en forte progression, le gouvernement ne dispose pas de majorité absolue au Parlement.
Le pays ibérique risque une "crise politique et économique" si le gouvernement et l'opposition socialiste ne parviennent pas à un accord permettant d'adopter le budget de l'État pour 2025, a mis en garde lundi le président Marcelo Rebelo de Sousa.