Le parlement wallon a approuvé, mercredi, le projet de décret visant à améliorer la qualité de l'eau destinée à la consommation humaine, un texte qui va plus loin que la simple transposition de la directive européenne sur le sujet.
Le projet de décret adopté en plénière prévoit ainsi des normes spécifiques relatives à certains perturbateurs endocriniens et anticipe le monitoring de substances chimiques préoccupantes dans l'eau de distribution.
Parmi les nouvelles obligations, 48 paramètres microbiologiques et chimiques et indicateurs devront être surveillés et testés régulièrement, afin d'assurer des normes de qualité plus strictes de l'eau potable. Une nouvelle approche par l'évaluation et la gestion des risques sanitaires devra également être développée pour les captages et les systèmes d'approvisionnement en eau. La présence de plomb et de la bactérie legionella dans l'eau de distribution à l'intérieur de grands bâtiments accessibles au public sera en outre particulièrement surveillée.
Le texte autorise aussi la Région à imposer aux fournisseurs d'eau des contrôles sur des substances préoccupantes au niveau sanitaire, comme les produits pharmaceutiques, les perturbateurs endocriniens ou encore les microplastiques.
"L'eau fait partie de nos besoins vitaux. Nous devons donc nous assurer de prendre toutes les mesures qui s'imposent pour lui assurer une qualité irréprochable. C'est tout l'objectif de ce texte, qui répond aux exigences de qualité édictées au niveau européen sur une base scientifique reconnue tout en allant plus loin sur certains aspects", a rappelé durant les débats la ministre régionale de l'Environnement, Céline Tellier.
Le texte a été approuvé par la majorité PS-MR-Ecolo et par Les Engagés. Le PTB, lui, s'est abstenu.