En 2021, les maladies cardiovasculaires (MCV) ont coûté à l'UE environ 282 milliards d'euros. Les soins de santé et les soins de longue durée ont représenté 155 milliards d'euros (55%) de ces coûts, soit 11% des dépenses de santé de l'UE.
Ces 282 milliards se répartissent en:
- 130 milliards d'euros pour les soins de santé (46%)
- 25 milliards d'euros pour l'aide sociale (9%)
- 79 milliards d'euros pour les soins informels (28%)
- 15 milliards d'euros de pertes de productivité dues à la maladie ou à l'invalidité (5%)
- 32 milliards d'euros de pertes de productivité dues aux décès prématurés (12%).
Les soins de santé comprennent les soins primaires, les soins d'urgence, les soins hospitaliers, les soins ambulatoires et les médicaments, tandis que les soins sociaux comprennent les soins de longue durée en institution et les soins à domicile. Le coût des soins informels comprend le temps de travail ou de loisirs, évalué en termes monétaires, que les parents et les amis ont abandonné pour fournir des soins non rémunérés.
Cela représente un coût total par citoyen de l'UE de 630 euros (de 381 euros à Chypre à 903 euros en Allemagne).
Cette analyse a été réalisée par l’ESC et l’Université d’Orford. Il s'agit de la première étude à utiliser des registres et des enquêtes sur les patients à l'échelle européenne plutôt que de s'appuyer sur des hypothèses et, contrairement aux rapports précédents, elle inclut les coûts des soins sociaux de longue durée.
Selon le Pr Victor Aboyans (U Limoges), un des auteurs de l'étude: «Cette étude souligne l'urgence d'agir collectivement à l'échelle européenne pour mieux lutter contre le risque CV des citoyens européens, notamment par le biais de réglementations pour une meilleure prévention CV et d'investissements dans la recherche. En choisissant de ne pas investir dans les maladies CV, nous ne faisons que reporter le coût. Ces données nous obligent à nous poser la question: investissons-nous dans la santé CV aujourd'hui ou allons-nous payer plus cher plus tard?»