La VUB tend la main aux chercheurs américains en quête de liberté académique

La Vrije Universiteit Brussel (VUB) renforce son ouverture à l’international en annonçant l’octroi de 12 bourses postdoctorales à des chercheurs étrangers, avec une attention particulière pour leurs homologues américains.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme européen Marie Sklodowska-Curie (MSCA), bénéficie d’un budget total de 2,5 millions d’euros. Parallèlement, la VUB s’engage activement dans le programme « Brains for Brussels » d’Innoviris, avec l’objectif d’attirer des professeurs américains désireux de poursuivre leurs travaux à Bruxelles.

À travers cette ouverture, l’université entend répondre à ce qu’elle qualifie d’« ingérence idéologique » de l’administration Trump dans la recherche scientifique. « Les universités américaines et leurs chercheurs sont les principales victimes de cette ingérence politique », déplore Jan Danckaert, recteur de la VUB. Il cite notamment l’interruption récente de deux projets communs entre la VUB et les États-Unis, l’un portant sur la jeunesse et la désinformation, l’autre sur le dialogue transatlantique, en raison d’un changement de priorités imposé côté américain.

Fondée en 1834 pour garantir la liberté académique, la VUB entend aujourd’hui rester fidèle à cet engagement fondateur. « Nous souhaitons soutenir activement une recherche libre, sans interférence politique ou idéologique », insiste le recteur. L’université met également en avant ses domaines d’excellence – climat, fécondation in vitro, intelligence artificielle et sécurité géopolitique – comme autant d’opportunités pour accueillir des chercheurs américains de haut niveau.

Dans un geste concret de soutien, la VUB et son université sœur, l’ULB, proposent 18 appartements au sein du Brussels Institute for Advanced Studies pour héberger temporairement les chercheurs internationaux. Elle met également à leur disposition un site web remanié avec ses offres académiques (academicpositions.com/employer/free-university-brussels), ainsi qu’un point de contact unique (research.welcome@vub.be) pour les accompagner dans leurs démarches administratives et leur installation à Bruxelles.

Dans un contexte où Bruxelles avait été qualifiée d’« enfer » par Donald Trump après les attentats de 2016, cette initiative prend aussi une valeur symbolique forte, témoignant de l’engagement de la capitale européenne pour la liberté académique et la coopération scientifique.

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