La Commission européenne soutiendra les États membres à hauteur de 1,23 milliard d'euros pour une nouvelle approche globale de la santé mentale. Elle a présenté mercredi vingt initiatives pour lutter contre cette "épidémie européenne silencieuse".
Déjà avant la pandémie de covid-19, les problèmes de santé mentale touchaient environ 84 millions de personnes dans l'UE, et les chiffres n'ont fait qu'empirer, selon la Commission. La pandémie a exercé une pression accrue sur la santé mentale, en particulier chez les jeunes et les personnes souffrant de troubles mentaux préexistants.
Pour le vice-président de la Commission Margaritis Schinas, il faut désormais "amener la santé mentale au même niveau de soins que la santé physique", ce qui prendra du temps, reconnaît-il.
Prévention de la dépression et du suicide, réseau de santé mentale pour enfants et jeunes, programmes de formation et d'échange entre professionnels, recherche scientifique, mesures de protection des jeunes sur les médias sociaux, bien-être au travail, sont autant de domaines d'action inscrits à l'agenda européen.
"Nous devons mettre un terme à la stigmatisation et à la discrimination, afin que ceux qui en ont besoin puissent demander et recevoir l'aide dont ils ont besoin", a souligné la commissaire à la Santé, Stella Kyriakides. "On a le droit de ne pas aller bien, et il nous incombe de veiller à ce que toute personne demandant de l'aide y ait accès".
Les problèmes de santé mentale ne mettent pas seulement sous pression les systèmes de soins dans les États membres, ils affectent aussi l'emploi et la productivité. "Le coût de l'inaction est considérable, s'élevant à 600 milliards d'euros par an", évalue la Commission.