Après seulement deux jours de discussions, une coalition a été formée pour diriger la Communauté germanophone durant les cinq prochaines années. Malgré la perte d'un siège au parlement, la coalition sortante - ProDG, PFF et SP - a été reconduite.
«Avec 13 sièges sur 25, nous disposons d'une courte majorité. Nous avions indiqué avant les élections que cette coalition serait reconduite si le choix des électeurs le permettait. C'est le cas. Nous avons cependant tenté de renforcer la majorité en l'ouvrant à un quatrième partenaire, à savoir Ecolo. Mais ces derniers n'étaient pas prêts à entrer dans une coalition à quatre», a expliqué Oliver Paasch, qui restera à la tête du prochain gouvernement.
Concernant les autres formations politiques, Oliver Paasch a indiqué qu'une coalition avec le CSP n'était pas envisageable tout comme avec Vivant.
«Durant toute la législature, le CSP a mené une opposition très dure avec parfois des fake news. La campagne électorale a aussi été très rude. Il était donc impossible pour nous de s'allier et de travailler ensemble», a-t-il argumenté.
Quant à Vivant, «on ne pouvait pas travailler avec un parti qui critique autant l'Europe alors que notre région frontalière en bénéfice au quotidien. Nos visions ne sont pas compatibles non plus au niveau de l'autonomie de la Communauté germanophone», a ajouté le ministre-président.
Antonios Antoniadis (SP) et Harald Mollers (ProDG) ont pour leur part rappelé que la confiance était primordiale en politique et qu'il était dès lors important de tenir sa parole.
Au niveau de la composition du gouvernement, les quatre ministres, à savoir Oliver Paasch (ProDG), Antonios Antoniadis (SP), Harald Mollers (ProDG) et Isabelle Weykmans (PFF), conservent leur mandat.
Le ministre-président Oliver Paasch sera entre autres en charge des pouvoirs locaux, des finances et du budget, des relations intérieures et extérieures, des infrastructures, du conseil social et économique, des programmes européens, des réformes institutionnelles et de la protection du climat et de la biodiversité.
Antonios Antoniadis sera compétent pour les affaires sociales, la famille, les seniors, la santé mais aussi les nouvelles compétences (logement, aménagement du territoire et énergie) et l'évolution démographique.
Isabelle Weykmans s'occupera de la politique de l'emploi, de la culture, de la jeunesse, des médias et de la digitalisation tandis que Harald Mollers conservera l'enseignement, la formation et la recherche scientifique. Viennent s'ajouter à ces compétences la petite enfance, la formation continuée et les classes-moyennes.
Enfin, le poste du président du parlement sera attribué à Karl-Heinz Lambertz (SP) tandis que c'est Alexander Miesen (PFF) qui siègera au Sénat jusqu'en 2022, date à laquelle il cédera son siège à Gregor Freches.