Contrairement au conseil d'administration du CHU de Liège, qui a reporté le point à une échéance indéterminée, le CA de l'Hôpital de la Citadelle a approuvé, vendredi, les principes directeurs menant au regroupement de ces deux structures hospitalières liégeoises.
Fin 2022, les conseils d'administration du CHU de Liège et de l'Hôpital de la Citadelle avaient validé le projet de rapprochement entre les deux entités et ce, après approbation par les conseils médicaux. Une orientation prise dans une logique d'économies d'échelle, notamment au regard de l'explosion des coûts de l'énergie, et conformément à la réforme du ministre de la Santé publique Franck Vandenbroucke sur le financement des hôpitaux.
Cette semaine, un point relatif à ce regroupement était à l'ordre du jour des CA du CHU de Liège et de l'Hôpital de la Citadelle. Mercredi, celui du CHU de Liège a reporté le point à une échéance indéterminée. En cause, le fait que les médecins au sein des deux structures n'ont pas abouti à un compromis. La représentativité de chacun dans le futur conseil médical commun serait au cœur des discussions.
Ce vendredi, par contre, le conseil d'administration de l'Hôpital de la Citadelle a approuvé les principes directeurs menant au regroupement des deux structures hospitalières liégeoises.
Du côté de la CGSP Admi de Liège, on dénonce une telle situation mettant en péril le "seul réseau hospitalier public du pays". Et de déplorer une "décision exclusivement motivée par un égo surdimensionné des uns et un manque de courage des autres. Les blocages que nous connaissons depuis des mois sur ce dossier ne se basent que sur l'obstination de certains à garder une forme de pouvoir".
Pour le syndicat socialiste, ne pas se mettre d'accord sur le regroupement CHU/Citadelle aura un impact sur le personnel soignant et non soignant ainsi que sur l'offre de soins et la qualité de ceux-ci. "Ce qui rendra encore l'accessibilité aux soins plus complexe, allongera les délais d'examens et de traitements, tout en accentuant la problématique de la médecine à deux vitesses", dénonce-t-il. "Certaines spécialités risquent de ne plus être accessibles en Région wallonne. Par exemple, un enfant qui doit suivre des soins en oncopédiatrie devra se rendre à Bruxelles ou en Flandre pour recevoir ses soins. Tout ça parce que certains passent plus de temps à s'inquiéter de ce qui tombe dans la poche des autres que du sort de leurs patients", fustige la CGSP.
Le syndicat annonce qu'il s'oppose déjà à tout projet de coupe budgétaire ayant un impact sur les travailleurs et travailleuses ou sur l'accès à des soins de qualité.
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