Des chercheurs de la KU Leuven analysent le sang et le sommeil des coureurs de l'équipe Soudal Quick-Step durant le Tour de France, indique lundi l'université flamande dans un communiqué. L'objectif est de comprendre comment le métabolisme des cyclistes professionnels s'adapte aux efforts extrêmes.
Les chercheurs ont prélevé des échantillons de sang et d'urine lors du départ du Tour et du premier jour de repos la semaine dernière. Ce lundi, alors que le peloton observait son deuxième jour de pause, de nouveaux prélèvements ont été collectés, avant les derniers prévus lors de l'arrivée, dimanche prochain.
"Nous avons entamé ce projet lors du Tour de 2019", explique le chercheur Chiel Poffé, responsable de l'étude. "C'était le Tour le plus difficile, exigeant des efforts extrêmement fatigants. Nous ne pourrions jamais recréer de tels efforts en laboratoire: c'est pourquoi nous avons commencé à accompagner les coureurs pendant la course", ajoute-t-il.
A l'appui des prélèvements et d'un questionnaire que les coureurs sont invités à remplir, les chercheurs peuvent évaluer comment chaque participant réagit à l'effort.
Les scientifiques ont ainsi découvert que le métabolisme des graisses est lié à l'état de fatigue, tout comme le niveau de dopamine, également appelée hormone du bonheur. Selon les chercheurs, celle-ci chute lors des plus grands tours. "L'aspect mental joue donc également un rôle, ce n'est pas toujours facile pour un coureur de rester motivé", ajoute Chiel Poffé.
Les premiers résultats montrent également qu'au fur et à mesure, les coureurs dorment moins longtemps en raison d'un système nerveux hyperactif. Leur rythme cardiaque enregistre moins de variations, mais celui-ci reste plus élevé. Cela correspond également aux résultats du questionnaire: les coureurs y indiquent qu'ils dorment moins bien et moins profondément.