Formation fédérale - Une regrettable occasion manquée, estime Maxime Prévot

L'échec des négociations en vue de mettre sur pied une coalition dite Arizona, rassemblant la N-VA, le MR, les Engagés, Vooruit et le CD&V est une "regrettable occasion manquée", estime lundi le président des Engagés, Maxime Prévot.

Le formateur Bart De Wever a remis lundi sa démission au Roi après le refus de Vooruit de s'engager dans la poursuite des négociations fédérales tant qu'une nouvelle note socio-économique et de nouveaux tableaux budgétaires n'étaient pas soumis aux cinq partis. Ce nouveau revers hypothèque un peu plus les chances de former un gouvernement et de voter un budget avant la fin de l'année, alors que la Belgique est sous le coup d'une procédure en déficit excessif et doit soumettre à l'Europe un programme d'assainissement.

"Aujourd'hui, l'urgence économique et sociale est criante", a souligné M. Prévot. "Il est urgent qu'un budget soit voté et que des réformes soient adoptées!"

L'Arizona "offrait un attelage politique plus restreint que la Vivaldi, regroupant les gagnants du scrutin législatif de juin dernier, offrant à la fois une majorité dans chacun des groupes linguistiques et des majorités miroirs par rapport aux gouvernements régionaux", a-t-il affirmé. "C'était une force de cohérence et de collaboration supplémentaire et probablement indispensable pour faire réussir les différentes réformes structurelles dont notre pays a le cruel besoin notamment sur le marché du travail".

Dans la famille centriste, tant le CD&V que les Engagés avaient également exprimé leur insatisfaction devant certains aspects de la note socio-économique et des résultats des groupes de travail thématiques (sécurité, défense, énergie, santé, etc.). 

"Mais chacun sait que l'on ne trouve pas 20 milliards pour réduire notre déficit structurel sous le sabot d'un cheval. Qu'il nous faut donc dialoguer et négocier. Chaque acteur, chaque parti, chaque département de l'Etat doit être mis à contribution. Et cette équation restera vraie quels que soient les partis autour de la table. D'autres alliances ne vont pas faire disparaître miraculeusement les contraintes budgétaires", a fait remarquer M. Prévot. 

"Quels que soient les partis, ils devront accepter de s'abîmer quelque peu en pensant aux prochaines générations plutôt qu'aux prochaines élections. Accepter les lourdes responsabilités qui accompagnent l'exercice de mandats politiques de haut niveau plutôt que chercher à préserver son capital sympathie ou d'image", a-t-il averti.

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