La start-up belge Kando a conçu une solution technologique qui permet, grâce à des commandes vocales, d’assurer le suivi des soins médicaux sans interférer dans la relation avec le patient. Le soignant vérifie et valide les actes à prester via une box et le téléviseur installé chez le patient résidant en maison de repos ou à l’hôpital.
Les utilisateurs de Kando ne doivent donc plus utiliser de clavier et peuvent, via des commandes vocales, vérifier le plan de soins des patients âgés et remplir le dossier patient. Ils n’ont plus besoin de retenir les informations à encoder dans le bureau des infirmières à quelques dizaines de mètres du lieu où les soins ont été pratiqués et peuvent dégager leur attention pour se concentrer sur la relation avec le patient.
« Nous voulons absolument répondre aux besoins des utilisateurs. Nous remarquons qu’il y a un véritable intérêt pour notre solution. On sait bien que les soignants ont de plus en plus de travail et qu’il faut leur proposer un produit qui a une véritable valeur ajoutée. Grâce à notre box et à la télévision, le soignant peut suivre le plan de soins, lire les informations, les valider. Il ne doit plus faire de travail administratif par après.
Les données se trouvent directement dans les logiciels de soins », commente François-Xavier Dalle-Rive, CEO et co-fondateur de la start-up. « Nous voulons proposer un produit de qualité, qui ne déçoit pas les soignants », ajoute Ellie Gonay, co-fondatrice de Kando, qui a eu l’occasion de tester cette solution dans la maison de repos où elle travaille. « Nous voulons aussi par cette démarche rendre aux patients les informations qui le concernent, par exemple, les mesures de tension, de température… Afficher ces informations sur le téléviseur le temps des soins permet d’engager un dialogue avec le résident. Certaines informations plus sensibles et qui doivent être disponibles au chevet du patient, comme, par exemple, « ne pas réanimer », sont indiquées de façon moins visible pour le résident. »
Bouton d’appel
La solution est également équipée d’un bouton d’appel à l’aide pour permettre à la personne âgée d’alerter par commande vocale une infirmière en cas de besoin.
Cette solution pourrait-elle être utilisée à domicile ? «Nous visons d’abord les maisons de repos, qui sont des structures à taille humaine, avant de nous lancer dans le secteur ambulatoire. Au domicile, il faut, à chaque fois, installer la solution. C’est nettement plus complexe et coûteux.»
A terme, Kando pourrait envoyer des notifications aux médecins généralistes directement dans leur DMI pour leur signaler des incidents, par exemple, une chute de lit.
Développée avec un capital de départ d’un million d’euros, cette solution est prête à être déployée d’abord sur le marché des maisons de retraite et puis sur le reste du marché (hôpitaux, domicile…) en Belgique, en Europe et au-delà.
Kando sera en bientôt disponible dans 6 langues. La start-up de Charleroi est en pourparlers concrets avec 15% du marché belge des maisons de repos. Elle vise la rentabilité en 2026 et un chiffre d’affaires de 50 Millions d’euros avant 2030.
« Nous présentons notre solution à de nombreux professionnels. Ils sont souvent épatés de la manière avec laquelle nous sommes parvenus à anticiper leurs besoins», se réjouit François-Xavier Dalle-Rive.
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