Examen d’entrée : le quota de nouveau dépassé (CIUM)

Le Comité Inter-Universitaire des étudiants en Médecine (CIUM) réagit aux résultats de  l’édition 2021 de l’examen d’entrée en médecine et dentisterie. De nouveau , le quota est dépassé. 1100 étudiants pourront entrer en médecine, contre 505 INAMI prévus pour cette promotion.  

Pour rappel, depuis 5 ans maintenant, un examen d’entrée limite l’accès au cursus de médecine  dans les universités francophones avec, comme but, le respect des quotas INAMI imposé par  le fédéral.  

Ce quota s’élève pour la promotion entrant en 2021 à 505 numéros INAMI.  

"A nouveau, de nombreux étudiants se sont inscrits aux 2 sessions de l’examen d’entrée, beaucoup  d’entre eux, portés par le rêve de faire ce métier passionnant qu’est la médecine. A nouveau,  un obstacle de taille vient se mettre en travers de leur chemin : l’examen d’entrée. Et, à  nouveau, beaucoup d’entre eux ont été arrêtés avant même d’avoir entamé leur cursus. " constate mardi le CIUM dans un communiqué 

Chaque année depuis la mise en place de l’examen d’entrée, le constat reste le même. Beaucoup  d’étudiants sont bloqués avant même d’avoir entamer leur cursus de médecine "au nom d’un quota INAMI biaisé.

Et pourtant, malgré cette sélection et un taux de réussite très faible (13,1% des résidents  pour la première session et 26,5% pour la seconde), le quota est à nouveau dépassé : 1100 étudiants pourront entrer en médecine, contre 505 INAMI prévus pour cette promotion.  

"Il est important de rappeler que les quotas INAMI ne tiennent compte d’aucune réalité  scientifique." réagit le CIUM "Aujourd’hui, et avec la crise que nous traversons, chacun peut constater la pénurie  de médecin dans laquelle nous nous trouvons." Pour Basil Sellam, Président du CIUM, la demande en médecin est largement sous évaluée par les quotas et la sélection des étudiants médecins s’en retrouve biaisée.  "Le CIUM alerte depuis des années de l’urgence de la situation et du besoin de réévaluer la  demande en médecins en Belgique. Les chiffres actuels, basés uniquement sur l’offre de  médecins, ne permettent en rien de déterminer le besoin réel de la population.

Selon lui, la meilleure solution au moyen et long terme est de diplômer  plus de médecins. "Et cela passe, dans un premier temps, par une évaluation plus efficace de la  situation de terrain pour déterminer des quotas les plus adéquats possibles.

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Derniers commentaires

  • Francois Planchon

    09 septembre 2021

    N'oublions pas qu'il y a déjà +/- 1/3 des diplômés étrangers qui s'expatrient en retournant dans leurs pays, et principalement en France... ce qui aggrave encore la pénurie !
    La crise du Covid est l'occasion de mettre le fédéral au pied du mur, d'une manière un peu plus musclée.
    Martyriser la profession alors qu'elle vient de fournir un effort que personne ne peut nier suite au Covid19... c'est franchement indécent ! Cela mériterait d'être décliné sur tous les médias !
    De simples publications discrètes dans un journal professionnel, est-ce suffisant ?
    Par ailleurs, si jamais un jour il y avait "trop" de médecins, ils feront comme les ingénieurs qui s'expatrient : où est le problème ?
    Si chaque filière de formation des étudiants limite ses inscriptions à une estimation sous-évaluée des besoins du marché de l'emploi, le résultat est qu'il n'y aura PAS assez de places pour tous les jeunes qui veulent se qualifier...
    Et on aboutira au même problème qu'en France où l'offre insuffisante d'études supérieures qualifiantes, dans tous les domaines, force des jeunes à s'inscrire à plusieurs examens d'entrée et à opter par dépit pour un métier qui n'est pas leur vocation première...
    Par ailleurs, limiter des filières et pas d'autres : c'est de la discrimination, ce qui est, en plus, illégal...
    Quand il y a un clivage aussi élevé entre les citoyens et un gouvernement, est-il encore légitime ?
    Une tactique ne devrait-elle pas être de déterminer les besoins de manière raisonnable, avec bon sens, pour toute l'offre des métiers de la santé, puis de faire une campagne de presse pour légitimer ces besoins... de manière à ce que le gouvernement ne puisse plus faire le sourd d'oreille !