Un indépendant sur deux (51 %) se dit surchargé de travail au quotidien, selon une étude publiée mardi par l'Union des classes moyennes (UCM). Parmi les autres facteurs de stress couramment cités, la pression fiscale (34 %) et les lourdeurs administratives (30 %) représentent des obstacles qui minent leur bien-être et freinent leur capacité à se concentrer sur le développement de leur entreprise.
Derrière, les répondants citent encore la trésorerie tendue (24 %), la baisse de l'activité commerciale (23 %) et les prestations impayées (22 %). "Ces difficultés mettent en péril non seulement la santé mentale des indépendants, mais également la p&eacu te;rennité de leurs activités", avertit l'UCM.
Sur les 511 indépendants interrogés, 164 personnes éprouvant davantage de stress que de satisfaction ont répondu à des questions supplémentaires sur leur niveau d'épuisement, qu'elles évaluent en moyenne à un score de huit sur dix.
Depuis 2024, un budget de 4 millions d'euros est dédié à la prévention du burn-out. Cependant, ce montant ne représente que 3 euros par an et par indépendant, "bien loin des 100 euros alloués aux salariés pour leur protection au travail", souligne l'UCM, qui "appelle à aller plus loin":
"Plus que jamais, l'UCM alerte sur le bien-être des entrepreneurs. Il s'agit d'une priorité négligée, qui est pourtant cruciale pour la santé des indépendants et, partant, pour la solidité de nos entreprises et notre économie", explique le conseiller au service d'études et expert UCM Renaud Francart. "Faire davantage de sensibilisation et d'accompagnement, c'était une évidence. Mais les décideurs politiques doivent également simplifier les démarches administratives, mettre en place le droit à l'erreur, remettre l'administration au service des entrepreneurs, un impératif pour soutenir nos entrepreneurs et préserver leur santé mentale."