En réponse à une question parlementaire Frank Vandenbroucke relativise les différences entre régions dans l’utilisation des services d’e-santé par les médecins généralistes.
En 2020, le Centre Fédéral d’Expertise des Soins de Santé (KCE) a publié un rapport intitulé « Utilisation des services e-santé par les médecins généralistes belges - Analyse sur la base de la prime de pratique intégrée pour la médecine générale ». Les chiffres présentés dans le rapport montrent une grande divergence entre les régions dans les taux d’utilisation des différents services d’e-santé. En Flandre, par exemple, 70% des généralistes atteignaient la valeur seuil d’utilisation de Medic-e. La Wallonie (45%) et Bruxelles (40%) se situent bien en arrière de cela. Et la même tendance se retrouve pour les autres services. Les raisons de ces importantes différences n’ont pas été investiguées en profondeur par le KCE.
Au travers d’une enquête qualitative auprès de « focus groups », le KCE s’est efforcé de dresser un tableau des raisons sous-jacentes à ces différences régionales. Ces focus groups ayant été organisés en septembre 2020, donc en pleine pandémie du Corona, le nombre de réponses fut plutôt faible. En fin de compte, dix généralistes seulement ont pris part à ces groupes : quatre Flamands, quatre Wallons et deux Bruxellois.
« C’est bien peu pour une enquête qualitative », commente le ministre en réponse à une question parlementaire de Dominique Sneppe (Vlaams Belang). Le ministre fait par ailleurs remarquer qu’en parallèle à l’enquête du KCE qui a travaillé avec des chiffres de 2018, une autre enquête était en cours dans le cadre de eHealth Monitor, dans laquelle plus de 9.000 prestataires de soins et patients ont été interrogés sur leur expérience avec eHealth. Là encore, des différences régionales ont été enregistrées. Le ministre Vandenbroucke se doute bien que le recours aux applications de e-health s’est largement accru au cours des cinq dernières années, ce qui a probablement érodé quelque peu les inégalités régionales. Mais de nouvelles études concernant ce recours aux applications de l’e-santé et les éventuelles disparités régionales ne sont pas envisagées par le KCE dans l’immédiat.
Le programme pour 2023 a été proposé par le conseil d’administration et adopté. « Seuls les thèmes qui sont considérés comme hautement prioritaires par le ministre pourraient éventuellement être pris en considération pour être ajoutés au programme d’études 2023. Mais le KCE ne dispose naturellement que de moyens limités. » Sur quoi Vandenbroucke ajoute que ce sujet de recherche n’est pas pour lui une priorité et que ce n’est certainement pas cette année qu’il sera exploré