Selon Bernard Bolle (CIN), «on identifie une équipe de gouvernance pour le plan E-santé 2.0 mais peut-être pas les moyens déclinés projet par projet». Il met aussi en garde contre la croissance des coûts des softwares pour le MG.
Dans le cadre du Forum Santé Transfrontalier organisé par l’Observatoire Franco-Belge de la Santé (OFBS) sur les enjeux de l’e-santé, Bernard Bolle a rappelé l’importance d’un bon suivi des financements de l’e-santé. Depuis 2015, il a la responsabilité de la gestion de la Cellule de Coordination au sein du Collège Intermutualiste National où il est Program Manager des projets d’évolution de la plateforme MyCareNet: l’objectif de cette plateforme étant la digitalisation des flux d’informations entre les prestataires, les institutions de soins et les sept organismes assureurs. A son niveau, il remarque que pour MyCareNet, il y a des moyens, des projets et des hommes. «Pour le plan E-santé 2.0 dans sa globalité, on identifie une équipe de gouvernance mais peut-être pas les moyens déclinés projet par projet. Certains plans d’action comme la formation ont des accords de financement: il existe une convention entre le fédéral et les régions mais est-ce la cas pour tous les plans d’action?» Pour lui, cet aspect peut représenter un affaiblissement dans le projet: «Il existe des financements structurels qui ne sont jamais suffisants, c’est une question de priorité. Pour le Plan E-santé 2.0, il n’y a pas de mode de financement du programme. Je ne dis pas que l’Etat et les Régions ne prennent pas leur responsabilité mais mettre en place un expert financement pour le plan E-santé 2.0 serait une valeur ajoutée.»
Enfin, il attire l’attention sur certaines évolutions financières interpellantes sur le terrain: «Avec le lancement du plan E-santé 2.0, depuis que les primes télématiques ont augmenté, les prix des softwares ont augmenté pour les généralistes.» Inévitablement, ces sociétés doivent avoir plus de travail, de maintenance, de support... mais les médecins (et les autorités publiques) devraient peut-être quand même être vigilants sur la croissance des coûts en la matière.