Lorsqu’il a été lancé, le plan national e-santé devait créer, pour 2019, un cadre pour intégrer les applications de Mobile Health en mettant en place les aspects qualitatifs, juridiques, financiers et organisationnels. A ce jour, le gouvernement a dépensé 3,25 millions d’euros pour la première phase de test qui concernait 24 projets. Vendredi, les 8 derniers projets (de ces 24) sont passés devant les experts réunis à l’Inami pour tirer les leçons et démarrer la phase “pyramide de validation” (certification européenne CE, test de vie privée, inter-opérabilité...). A présent, quels vont être ceux qui poursuivront leur cheminement parmi les projets des soins neurovasculaires (stroke), des soins diabétiques, des soins aux patients souffrant de douleurs chroniques, des soins de santé mentale, des affections cardiovasculaires et des autres domaines de soins (oncologie, apnée du sommeil et BPCO) ? A ce jour, on nous dit que seuls trois des 24 projets ont déjà une certification CE…
Parmi les questions essentielles que la ministre fédérale de la santé devra résoudre, il y a aussi la mise en place d’un modèle permanent de rémunération des prestataires de soins et de remboursement d’un service mobile health par des acteurs comme les mutuelles. Dans les mois qui viennent, les premiers logiciels ou applications pourraient être validés. Lorsque le cadre juridique et de remboursement sera mis en place, ces applications arriveront alors pour un terme plus long dans les hôpitaux ou les cabinets de médecins généralistes ou les deux suivant les pathologies concernées.
Pour le patient et le médecin, ce sera le début, en douceur, d’une révolution dans leurs liens avec les mutualités, les hôpitaux et les services de soins à domicile notamment.