La pratique médicale connaît des évolutions constantes au niveau technologique. Elles ont un impact sur les pratiques quotidiennes. Les médecins plaident de plus en plus pour une réglementation des bonnes pratiques de médecine numérique, par analogie avec les bonnes pratiques actuelles classiques.
Dans le Jama, deux médecin, Michael Nochomovitz et Rahul Sharma, proposent une nouvelle spécialisation, celle de « Medical Virtualist ».
Ils utilisent ce terme pour décrire les médecins qui traitent et soignent la majorité de leurs patients par le biais d’outils digitaux et d’applications numériques.
A ce jour, si des médecins le font, ils n'ont pas toujours la formation nécessaire.
Dans cette nouvelle formation, une attention suffisante devrait donc être accordée aux bonnes pratiques. « Il existe déjà des cours pour les médecins aux États-Unis, mais ils sont souvent commerciaux et n'ont aucun lien avec les conseils médicaux ou les associations médicales. Ils ne sont pas non plus reconnus », selon les deux médecins.
Les soins de santé actuels sont multidisciplinaires, avec des infirmières, des étudiants en médecine, des assistants, des pharmaciens, des travailleurs sociaux, des experts en nutrition, et des médecins. Toutes les personnes impliquées doivent être formées aux techniques digitales pour être en mesure de fournir des soins de qualité, chacun dans sa propre spécialité. « Nous pensons, par exemple, aux urgences. »
Toutefois, Nochomovitz et Sharma excluent que les consultations classiques puissent jamais être complètement remplacées.
Les auteurs notent également que le succès de la technologie n'est pas seulement déterminé par le logiciel et le matériel, « mais aussi par la convivialité et la valeur ajoutée ».
Quelles nouvelles connaissances devraient posséder ces médecins ? Leur cursus médical devrait comprendre des connaissances sur les limites juridiques et cliniques des soins digitaux, les examens virtuels des patients, des formations à la télémédecine, des mesures cliniques à distance et des formations continue.
"Si les progrès de la technologie persistent et qu'un impact positif sur les soins est prouvé, ces nouveaux spécialistes pourraient être très importants pour les patients de la prochaine génération », concluent les deux médecins.
Voilà donc une nouvelle voie de spécialisation...ou pas si tous les médecins y sont sensibilisés.
> Is It Time for a New Medical Specialty?The Medical Virtualist (JAMA)