Il faut une plate-forme de e-santé stable et efficace sur laquelle on peut compter et plus de transparence en cas de perturbations.C'est ce qu'écrivent les associations de médecins ASGB et Domus Medica dans une lettre ouverte à la ministre de la Santé Maggie De Block , après plusieurs problèmes avec la plateforme cette semaine. Et les pharmaciens exigent également une amélioration. "Le niveau de fiabilité est trop faible", déclare Lieven Zwaenepoel, vice-président de l'Association Pharmaceutique Belge..
La plate-forme gouvernementale e-Health n'était plus disponible jeudi en raison d'une panne, et selon les médecins et les pharmaciens, il y avait aussi eu des problèmes les autres jours de la semaine.
"Le plus gros problème est que nous remarquons que nous ne pouvons plus faire certaines choses, mais nous ne savons pas où est le problème", explique Roel van Giel de Domus Medica. "Le problème peut être lié à e-Health ou à MyCareNet, mais pour nous, le résultat final est le même. De plus il y a souvent des interruptions mineures, mais un dysfonctionnement de 15 minutes nous empêchent d’aider un patient ou de lui donner la bonne information. Et cela fait des mois que ces problèmes existent. "
L'APB confirme également qu'il existe des problèmes réguliers. "Maintenant, les services sont à nouveau opérationnels, mais cela est variable, avec parfois des retards", explique Lieven Zwaenepoel. Il comprend qu'il y a toujours un risque de problèmes techniques avec les services informatiques, mais pour le moment, le niveau de fiabilité du système est trop faible. "Maintenant, il y a environ 50% de chance que le système fonctionne, cela devrait atteindre 99,999%".
Les associations de médecins Domus Medica et ASGB demandent dans leur lettre ouverte une plate-forme de santé en ligne stable et efficace sur laquelle ils peuvent compter. Autrement, il sera très difficile de motiver les médecins et les autres prestataires de soins de santé à utiliser le système, dit Roel Van Giel, qui comprend les frustrations des médecins.
En outre, Domus Medica demande qu’il n’y ait plus d’introduction de nouveaux services de santé en ligne tant qu’une plate-forme e-santé stable et efficace n’est pas disponible. Les nouveaux services doivent d'abord faire l'objet de tests approfondis en pratique de terrain. S'il y a des problèmes, il doit y avoir de la transparence envers les utilisateurs des services. Par exemple, il doit y avoir une possibilité de voir à travers un canal avec quels services il y a un problème, et une évaluation du moment où ils seront à nouveau opérationnels. Cela doit s'accompagner d'une explication compréhensible des incidents, afin que les utilisateurs aient un aperçu de ce qui se passe avec les outils qu'ils sont obligés d'utiliser. Enfin, l'association demande que les problèmes soient pris en compte lors de l'attribution de la prime de pratique intégrée. La prime que les médecins peuvent recevoir lorsqu'ils utilisent des services de santé en ligne a été créée pour promouvoir l'utilisation de ces services. Mais une telle prime ne fonctionnera pas si la plate-forme de base ne fonctionne pas, selon Roel Van Giel.
L'ASGB demande également plus de transparence sur les causes des dysfonctionnements et sur les solutions, afin de garantir aux prestataires de soins que les services sont fiables et performants. L'association rappelle également dans sa lettre ouverte le bug du système lors des élections médicales, ce qui a clairement causé du tort aux syndicats médicaux.
"Si nous n'obtenons pas de garanties, il deviendra de plus en plus difficile de maintenir la confiance et cela nuira inévitablement au climat serein et constructif que nous souhaitons, malgré tout, continuer à préserver pendant les consultations", conclut l'association.
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