Lundi, la médico-mut s’est penchée sur l’implémentation par les softs des connecteurs V4 pour Recip-e, relate Luc Herry, vice-président de l’ABSyM. Une première postposition de la mise en conformité des logiciels MG n’a pas suffi ; l’Inami prolonge le délai jusque fin octobre.

« Les DMI étaient supposés faire les adaptations nécessaires pour pouvoir, pour la prescription électronique, se connecter à Recip-e avec des connecteurs V4 », retrace le Dr Herry. Sans entrer dans les détails, V4 désigne une nouvelle version succédant à la V2 et dont l’une des implications sera qu’un pharmacien n’accédera plus à une e-prescription qui aura expiré, Recip-e se chargeant du contrôle des durées de validité et du ‘retrait’ des ordonnances obsolètes.

« En principe, ces adaptations devaient intervenir pour le 1^er juin. En raison de la crise covid, l’échéance a été repoussée au 1^er octobre. Or il se trouve que tous les logiciels n’y ont pas encore procédé », rapporte Luc Herry qui a noté au vol quelques concepteurs en ordre : « les logiciels hospitaliers, Corilus, Medidoc, Medinet, Mediportal… »

« L’Inami va adresser aux autres un courrier disant qu’ils disposent d’un mois de plus. Mais à défaut, cela signifiera pour les médecins un retour au système Paris. » Pour mémoire, Paris est ce service en ligne développée par l’Inami pour permettre à un prescripteur (MG, MS, dentiste, sage-femme) de prescrire électroniquement en dehors du DMI. D’après le Dr Herry, il y a donc un durcissement de ton des autorités vis-à-vis des retardataires. « Il s’agit de protéger les MG. »

La même préoccupation anime manifestement le GBO. Il nous dit avoir déploré hier en séance que l’Inami n'ait fait que téléphoner aux logiciels à la traîne par rapport aux critères Cebam et schéma de médication. « Il aurait mieux valu écrire, comme cela avait été annoncé en août. » Une mise sous pression officielle, donc « car dans cette problématique, ce sont les médecins qui sont pénalisés ».

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