Douze hauts responsables flamands des soins de santé ont appelé à un changement radical dans la politique menée jusqu'à présent. «Pour conserver la qualité de nos soins de santé, des réformes draconiennes sont nécessaires.
Il faudra toucher à quelques vaches sacrées», disent-ils dans une tribune libre publiée sur le site «sociaal.net». «La liberté de choix des patients et des prestataires n'est pas infinie», proclament-ils à ce titre. Parmi les signataires figurent les patrons des Mutualités chrétiennes, Luc Van Gorp, de la Croix Jaune et Blanche flamande, Piet Vanthemsche, et de l'Association pharmaceutique belge, Lieven Zwaenepoel.
A les lire, de 10 à 30% des moyens des soins de santé sont mal utilisés, soit au moins 3 milliards d'euros.
Ces personnalités estiment qu'une attention trop grande est portée à la maladie. A leurs yeux, le système des soins de santé doit évoluer vers un système qui maintient en bonne santé. Ils pointent du doigt le paiement des prestataires de soins à la prestation, source de surconsommation et de mise sous pression des travailleurs, l'excès de consultations inutiles ou le recours excessif aux urgences alors qu'une série de gens ne sont pas suffisamment pris en charge. Il serait, selon eux, plus judicieux de payer les prestataires en fonction de la population pour laquelle ils sont responsables.
«Quand nous passerons à un paiement qui est équitable pour les prestataires de soins et favorise la qualité, nous pourrons enfin éteindre peu à peu le problème du déconventionnement (les prestataires qui décident de ne pas respecter les tarifs conclus au sein de la commission médico-mutualiste) et des suppléments d'honoraires», assurent-ils.
Les signataires plaident également pour un investissement accru dans la numérisation et la coopération entre les différentes professions de manière à ce que les soins soient pensés comme un seul parcours pour le patient.
«Le modèle actuel n'est pas prêt pour le futur. Nous ne pourrons réussir que si nous travaillons ensemble dans une interaction entre tous les professionnels de la santé», ajoutent-ils.
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Luc DUBRU
01 mars 2019La gabgie hospitalière et la redondance des examens en milieu hospitalier dépassent de loin les quelques tarifs de déconvention. La source des problèmes vient aussi de la mauvaise gestion liée au retard des payements de l’état et des finances utilisées pour entretenir trop de pouvoirs locaux, régionaux, nationaux et satellites. Revoir aussi le coût de notre système mutuelle ...etc