Victime d'une cyberattaque dans la nuit de jeudi à vendredi, le CHR Sambre et Meuse (CHRSM) n'est en mesure de prendre en charge que les extrêmes urgences et accouchements jusqu'à nouvel ordre, indique sa direction. Les deux sites, Namur et Auvelais, sont concernés.
En principe, les consultations, hospitalisations et interventions chirurgicales programmées sont reportées pour l'heure. Toutefois, les patients seront contactés personnellement afin de les informer du maintien ou non de leur rendez-vous.
Les personnes déjà hospitalisées sont prises en charge normalement, a aussi tenu à rassurer la direction. L'appareillage fonctionne, seuls les systèmes de communication et informatiques sont touchés.
"Certains systèmes ont commencé à montrer des défaillances vers 04h30 du matin", a expliqué Stéphane Rillaerts, directeur général du CHRSM. "Nous avons pu constater assez rapidement qu'il s'agissait d'une cyberattaque d'origine criminelle. Actuellement, elle n'a pas encore été revendiquée mais la Computer Crime Unit de la police est présente en nos locaux et mène actuellement son enquête."
"Concrètement, tout est fait manuellement sur papier ou encore par GSM. Cela ralentit fortement notre fonctionnement et nous empêche de recevoir le volume de patientèle habituel", a-t-il ajouté. "Les machines ne sont pas non plus reliées au système informatique, mais il n'y a aucun risque pour les patients."
Dans la mesure du possible, il est demandé aux patients de faire appel aux urgences des autres hôpitaux namurois. Les patients qui avaient des rendez-vous sont également priés de ne pas appeler l'hôpital. Ils seront contactés individuellement.
"La remise en état de tous les systèmes pourraient prendre plusieurs semaines, voire davantage. Cependant, nous espérons pouvoir accueillir à nouveau nos patients normalement d'ici la fin de la semaine prochaine", a encore précisé Stéphane Rillaerts.