La Croix-Rouge flamande (Rode Kruis-Vlaanderen) avait lancé durant la pandémie de Covid des recherches sur un spray nasal actif contre la transmission de virus. Cinq ans plus tard, il s'avère que ce spray est très efficace contre le coronavirus sur les animaux utilisés pour les tests. Ce qui rend désormais envisageable le passage à l'étape suivante, les tests sur l'humain et par rapport à plusieurs virus, tels celui de la grippe ou le virus respiratoire syncytial (VRS).

Le spray est élaboré sur base du plasma sanguin de personnes ayant guéri après avoir contracté le virus. Leur sang contient souvent des anticorps, lesquels peuvent être activés pour protéger les personnes vulnérables.

"Cette approche offre un rendu réaliste du fonctionnement du spray", affirme le professeur Hendrik Feys, directeur de la recherche scientifique à la Rode Kruis-Vlaanderen. "Nous inoculons le virus à certaines cellules et y ajoutons ledit plasma. Si ces cellules ne sont pas ou peu infectées, nous pouvons en déduire que la méthode fonctionne. Les premiers résultats sont positifs mais les recherches doivent se poursuivre jusqu'à leur terme".

"Les vaccins et les molécules antivirales restent les pierres d'angle de la lutte contre les virus mais un spray nasal mis au point sur base de plasma de convalescents nous autoriserait à réagir plus rapidement lors d'éventuelles futures pandémies", poursuit le professeur Feys. "Nos recherches démontrent que cette méthode peut s'avérer un complément efficace".

Si les résultats des première et deuxième phases sont concluants, ce que nous devrions savoir d'ici la fin de l'année, nous passerons à celle des tests sur l'humain. Des résultats complets seraient alors attendus d'ici trois ans.

Cette technologie aurait le gros avantage de pouvoir être accessible dans le monde entier et rapidement applicable. Le plasma est récolté partout dans le monde et peut être traité localement.