La 27e édition du festival international d'arts Europalia célèbrera le patrimoine culturel encore trop méconnu de Roumanie, se sont réjouis jeudi les organisateurs. Le programme, présenté au Palais d'Egmont, fera la part belle aux artistes de toutes disciplines de ce pays qui célèbre en 2019 les 30 ans de la chute de Ceausescu.
La Roumanie terminera à peine sa présidence du Conseil de l'Union européenne fin juin qu'elle reviendra sur le devant de la scène en Belgique dès le mois d'octobre, en tant que pays invité du festival Europalia, qui fête ses 50 ans cette année.
"Auprès du grand public, la Roumanie est un amalgame de Dracula, Ceausescu, de folklore et, depuis quelques années, d'un cinéma fort. Une image bien incomplète", décrit Dirk Vermaelen, directeur artistique d'Europalia. Le festival entendra donc casser les préjugés mais surtout offrir un aperçu de toutes les richesses culturelles du pays.
L'un des événements majeurs, qui signera d'ailleurs son coup d'envoi, est l'exposition Constantin Brancusi, l'un des pères de la sculpture moderne, à Bozar du 2 octobre au 12 janvier 2020. Elle offrira entre autres "un riche dialogue avec Rodin", a souligné Doïna Lemny, commissaire de l'exposition.
Sur le plan des arts de la scène, "Mothers of steel" au Kaaitheater, sur la situation des femmes, et "Rhinocéros" du grand Eugène Ionesco au Théâtre de Liège constitueront sans aucun doute des temps forts. La musique, la danse et le cinéma seront autant d'autres volets abordés durant le festival.
Enfin l'histoire de la Roumanie s'invitera lors d'une deuxième grande exposition "Dacia, Grandeurs de la Roumanie antique" au musée gallo-romain de Tongres.
Un avant-goût du festival est également prévu cet été du 19 juillet au 29 septembre au château de Beloeil, avec une multitude d'artistes roumains.