Chaque année, la Fédération belge et luxembourgeoise de l’automobile et du cycle (FEBIAC) publie son rapport sur les tendances du marché automobile en Belgique. Les chiffres de cette année confirment une tendance observée depuis 2012 déjà: le diesel est en perte de vitesse. Plusieurs facteurs contribuent à l’érosion de la part de marché des moteurs diesel: le scandale du Dieselgate qui implique plusieurs grandes marques très bien implantées sur le marché belge, mais également l’augmentation des accises qui a progressivement réduit l’avantage compétitif par rapport à l’essence.
En ce qui concerne les véhicules privés, les moteurs à essence virent largement en tête, avec une part de marché de 77% sur les six premiers mois de l’année.
Par contre, auprès des sociétés, les véhicules roulant au diesel ont toujours la cote, même si leur popularité est en baisse: leur part de marché est passée de 85 à 55% entre 2012 et 2018.
Que faut-il en déduire si vous conduisez un véhicule dans le cadre de votre société et que vous envisagez de le remplacer prochainement? Primo, tenez compte du prix du carburant dans votre décision. Il y a quelques années, le diesel coûtait beaucoup moins cher que l’essence. Ce n’est désormais plus le cas. Ce coût supplémentaire pourrait peser dans la balance. Secundo, si vous optez pour un financement de type «renting», vous savez que la formule est avantageuse si la valeur de revente du véhicule au terme du contrat est supérieure à l’option d’achat. Au moment de prendre votre décision, pensez à consulter plusieurs spécialistes pour estimer si cette formule de financement est toujours la plus indiquée, surtout dans le cas d’un véhicule diesel. Autrement dit, y aura-t-il encore une demande suffisante pour ce type de voiture dans quelques années pour vous assurer une valeur de revente suffisante? Enfin, tenez compte également de la fiscalité automobile, désormais dans l’escarcelle des Régions. Le traitement fiscal des voitures roulant au diesel ou à l’essence diffère considérablement au Nord et au Sud du pays!
Toutes ces questions risquent de profondément peser sur le marché des voitures de sociétés dans les prochaines années.