Trois partis flamands d'opposition ont critiqué lundi la nouvelle fonction de consultant occupée par l'ancien ministre du Bien-être, Jo Vandeurzen (CD&V), qui offre ses services au gouvernement flamand et à son ancien département.
Le Vlaams Belang a appelé à un durcissement des règles déontologiques pour éviter ce genre de "pantouflage". Le coprésident des écologistes de Groen et député flamand Jeremie Vaneeckhout a demandé des explications sur la procédure qui a été suivie. La députée PVDA-PTB Lise Vandecasteele a pour sa part parlé de "copinage" et de "self-service".
M. Vandeurzen, un ancien ministre flamand du Bien-Être, de la Santé et de la Famille (de juillet 2009 à octobre 2019), travaille depuis l'an dernier comme consultant indépendant pour le gouvernement flamand via la société de conseils WhoCares, qui concourt pour des contrats passés par le biais du gouvernement en faveur de l'Agence des soins et de la santé. En tant que ministre, il a lui-même été responsable politiquement pendant dix ans de cette agence - de son vrai nom "Agentschap Zorg en Gezondheid" -, qui relève désormais de la compétence de son ancienne collègue Hilde Crevits (CD&V également).
M. Vandeurzen déclare gagner 1.300 euros par journée de travail complète pour son travail de consultant, ce qui est plus que ce qu'il gagnait en tant que ministre.
C'est intolérable, a tonné lundi le député Chris Janssens (Vlaams Belang). "Travailler pour un salaire plus élevé que celui d'un ministre du département qu'il a lui-même dirigé est déontologiquement totalement inacceptable", a-t-il affirmé. Selon M. Janssens, les anciens ministres ne devraient pas travailler comme consultants pour le gouvernement. Il a, au nom de son parti, réclamé un durcissement des règles déontologiques pour les anciens ministres.
"Cela soulève au moins des questions majeures sur cet appel d'offres", a pour sa part souligné le député Jérémie Vaneeckhout (Groen). Il a réclamé des explications de la part de Mme Crevits.
Sur Twitter, la députée PVDA Lise Vandecasteele a évoqué un "nouveau cas de favoritisme et de self-service".
Le député Maurits Vande Reyde (Open Vld, membre de la coalition qui dirige la Flandre) a pour sa part affirmé sur Twitter: "Il y a quelque chose de pourri en Flandre en matière de bonne gouvernance".