Les patients qui ne reçoivent pas d'alimentation par intraveineuse pendant leur première semaine de soins intensifs ont une glycémie meilleure et plus stable, ressort-il d'une étude clinique réalisée à grande échelle sur plus de 9.200 patients, à laquelle a notamment collaboré l'UZ Leuven.
L'impact positif d'une glycémie normale et stable chez les patients en soins intensifs est connu depuis longtemps. Entre 2001 et 2009, l'équipe de recherche de l'UZ Leuven a mené plusieurs études qui montrent que prévenir une hausse importante de la glycémie à l'aide d'insuline réduit le risque de défaillance d'organe et de décès en soins intensifs.
D'autres études menées par l'UZ Leuven, en 2011 et 2016, ont également démontré que l'alimentation par voie intraveineuse au cours de la première semaine suivant l'admission aux soins intensifs freine la récupération. "Notre nouvelle étude est la pièce manquante du puzzle complexe du contrôle métabolique des patients en soins intensifs", déclare le professeur Greet Van den Berghe. "Notre constat est que, sans cette alimentation par voie intraveineuse, la glycémie reste à un niveau plus normal, alors que l'alimentation artificielle provoque une augmentation de la glycémie."
En cas d'augmentation de la glycémie causée par l'alimentation par voie intraveineuse, les médecins devaient la faire redescendre grâce une perfusion d'insuline, souvent à forte dose. Sans l'alimentation par voie intraveineuse, le besoin d'insuline est ainsi beaucoup moins important, et sans effet négatif sur la survie du patient.
L'étude, menée en collaboration avec l'UZ Gent et l'hôpital Jessa de Hasselt, a été publiée dans la revue scientifique New England Journal Of Medicine.