Une enquête effectuée pour le compte de la mutuelle Partenamut révèle que 35% des parents interrogés éprouvent des difficultés à gérer l'usage fait par leurs enfants des écrans. Le nombre moyen d'écrans par foyer est de cinq, précise lundi le communiqué de l'entreprise.
L'usage en est désormais très étendu: jeux ou vidéos, échanges interpersonnels, travail scolaire,...Le sondage mené auprès d'environ 2.000 parents d'enfants âgés de 1 à 18 ans pointe l'importance du dialogue intrafamilial quant à l'usage de ces outils. Dans 28% des foyers, ils sont source de tensions et de conflits.
Les parents interrogés indiquent remarquer un impact sur la santé de ses longs temps d'écran. Ils parlent de troubles du sommeil, d'une anxiété excessive ou persistante et certains font même mention de "dépression", principalement chez les adolescents, qui expriment leur détresse par des comportements (fugues, troubles de l'alimentation, chute des résultats scolaires ?) plus que par des mots.
"Pour moi, le problème n'est pas l'écran en soi. Il faut avant tout rétablir la communication avec les enfants", affirme Jory Deleuze, docteur en psychologie et psychothérapeute au Centre Confluences à Jambes. "Si le dialogue n'est pas ou plus possible, il faut s'orienter vers un spécialiste comme un psychologue qui pourra faciliter les échanges. Mais il faut en tout cas arrêter de diaboliser l'écran".
Pour Aline Durieu, facilitatrice en parentalité numérique, le souci est plutôt dans ce qu'on regarde. "Souvent, on met l'accent sur la durée d'utilisation des écrans, mais la vraie préoccupation réside dans le contenu. La collaboration avec l'enfant pour choisir ce qu'il regarde est essentielle".
Une approche déjà privilégiée par les parents, selon le sondage, puisque 74% des répondants déclarent parvenir à dialoguer avec leurs enfants à propos de leur usage des écrans et que 38% d'entre eux cherchent même conseil.