Plus d'un adulte sur trois dans l'Union européenne ne fait pas assez de sport, une tendance aggravée par la pandémie de Covid-19 qui a des effets néfastes sur le plan sanitaire, souligne vendredi un rapport de l'OCDE et de l'OMS.
En 2016, 35,4% des adultes des 27 États membres de l'UE étaient insuffisamment actifs selon les critères de l'Organisation mondiale de la santé, qui préconise 150 minutes d'activité physique d'intensité modérée par semaine.
Près de la moitié (45%) rapportent qu'ils ne font jamais d'exercice ou de sport, selon ce rapport de l'OMS et l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Le faible niveau d'activité physique est également courant chez les adolescents, en particulier chez les filles: seulement 17,6% des garçons et 9,6% des filles déclarent respecter la recommandation de l'OMS d'au moins une heure d'activité physique modérée à vigoureuse par jour.
Et la situation ne s'arrange pas avec l'âge: seul un quart des adultes de plus de 55 ans pratiquent un sport ou font de l'exercice au moins une fois par semaine.
Les femmes sont aussi moins actives que les hommes. La différence entre les sexes est flagrante entre 15 à 24 ans: 73% des hommes pratiquent au moins une fois par semaine des activités sportives ou font de l'exercice, contre 58% des femmes.
La condition socioéconomique influe également: seulement 24% des personnes qui considèrent appartenir à la classe ouvrière déclarent faire de l'exercice au moins une fois par semaine, contre 51% des personnes qui se considèrent comme appartenant à une catégorie sociale plus riche.
La pandémie de Covid-19 a encore aggravé la situation: si les confinements ont poussé certains adultes à faire davantage de sport, c'est l'inverse qui s'est passé pour la plupart. Plus de la moitié des Européens ont ainsi réduit leur activité et seuls 7% prévoient de faire plus d'activité physique une fois que la pandémie sera terminée, souligne l'étude.
Or si tout le monde respectait les niveaux d'activité recommandés par l'OMS, plus de 10.000 décès prématurés de personnes âgées de 30 à 70 ans pourraient être évités chaque année. L'espérance de vie augmenterait de 7,5 mois pour les personnes insuffisamment actives.
Par ailleurs, les États membres de l'Union européenne économiseraient 0,6% de leur budget de santé, souligne ce rapport.