UPPAD permet aux médecins – comme aux autres prestataires repris dans l'AR 78 – de consulter leurs données personnelles et professionnelles telles qu'elles sont connues des multiples instances compétentes (Inami, SPF Santé publique, Communautés...). L’application se veut une «fenêtre» pour voir et le cas échéant actualiser les infos administratives regroupées par les différentes autorités dans une DB commune.
Ce n’est pas aisé pour un MG belge de s’y retrouver parmi les entités officielles à contacter selon les cas, pour des questions telles l’obtention du visa ou de l’agrément, l’introduction de telle demande de prime, le bilan de sa situation en termes d’accréditation… Si un changement dans sa pratique intervient, une modification d’adresse professionnelle par exemple, il y a de fortes chances pour qu’il soupire déjà rien qu’à l’idée de devoir le notifier à toutes ces «chapelles». L’application sécurisée «UPPAD» (pour Unique Portal for Professionals for Administrative Data) ambitionne précisément de lui simplifier la vie.
«Jusqu’à récemment, chaque autorité utilisait sa propre base de données. Pour gagner en efficacité et en qualité, toutes les autorités belges de santé ont décidé de coupler les données administratives [des prestataires de soins] dans une base de données unique», expliquent lesdites autorités. Et les professionnels peuvent désormais accéder au contenu de cette DB (au contenu les concernant, évidemment) via UPPAD. Pour certains éléments, ils pourront apporter eux-mêmes des rectifications. L’application permet aussi d'initier certains processus administratifs par voie électronique.
Le médecin peut se connecter à UPPAD via www.uppad.be ou via le portail eSanté. Il s’identifiera au moyen de sa carte d’identité électronique (et de son code PIN), ou encore via un nom d’utilisateur et un mot de passe. On retrouve dans le système trois grandes parties: les données personnelles, les données professionnelles et les «informations et applications utiles».
Le premier bloc contient donc des données personnelles, que le médecin ne peut modifier seul. Il doit passer par un formulaire «Demande d’information», et c’est l’administration qui se charge de faire le nécessaire. L’emploi de ce formulaire est requis de toute façon si le médecin constate dans son profil un problème et que pour une raison ou une autre, il lui est impossible de corriger lui-même (°).
Le second bloc a trait aux données professionnelles, qui sont subdivisées en différents grands chapitres: adresse de contact, diplôme, visa, agrément, numéro Inami, accréditation, statut au niveau du conventionnement… Le médecin peut adapter directement certaines données.
Enfin, la partie «informations et applications utiles» renferme des liens vers des sites web d'information concernant, par exemple, la demande de visa ou l'agrément. Elle propose aussi au médecin des liens vers des applications qui lui permettent d’accomplir par voie électronique certaines démarches administratives, ou de gérer en ligne ses données financières et des demandes de prime.
En savoir plus
Les lecteurs qui voudraient explorer les possibilités d’UPPAD avant de s’y lancer trouveront plus de détails dans un pdf d’une dizaine de pages mis à disposition par la plateforme eHealth.
(°) L’Inami signale que, lors du couplage de données entre les différentes instances, des erreurs concernant certains profils ont émergé. La majorité d’entre elles ont été corrigées, selon l’Institut, «mais il est possible que des problèmes subsistent». Peut-être est-il judicieux d’aller faire un tour dans UPPAD, pour apporter des changements le cas échéant (directement ou via l’onglet «Demande d’information»).