Des chercheurs de l'Université d'Anvers ont développé un nouveau capteur de haute technologie permettant de déceler la présence d'antibiotiques indésirables et interdits. Selon eux, leur produit pourrait contribuer à la lutte contre la résistance aux antibiotiques. L'utilisation excessive d'antibiotiques est un problème de plus en plus important, étant donné que les virus s'adaptent et se protègent de mieux en mieux contre ces médicaments. Selon les chercheurs de l'Université d'Anvers, 10 millions de personnes mourront dans le monde en 2050 à cause de ces "résistances antimicrobiennes". Un des problèmes réside dans la détection de l'utilisation d'antibiotiques indésirables et interdits, comme par exemple dans les eaux usées d'une entreprise. "Des contrôles ont déjà lieu aujourd'hui mais un tel test peut prendre plusieurs heures", explique le professeur de chimie Karolien De Wael. "En outre, les méthodes actuelles permettent difficilement de détecter quel antibiotique a été utilisé." Cela devrait changer grâce à la recherche menée par le Pr De Wael, avec son collègue américain Sergiu M. Gorun (Seton Hall University). "Nous avons développé une technique permettant de détecter les antibiotiques à l'aide d'un laser avec une sensibilité de quelques centimètres et un dispositif de lecture permettant de mesurer les données sur place", détaille la chimiste. Cette nouvelle technologie permettra aux scientifiques de détecter des concentrations très faibles, au niveau nanomoléculaire. Celle-ci peut dès lors constituer une arme efficace pour lutter contre les abus d'antibiotiques. La technologie pourrait également être utilisée pour détecter des cancers ou des maladies cardiovasculaires. Cette recherche a été publiée dans le revue "Nature Communications". |