Les coûts des examens radiologiques en Belgique ont augmenté de 29,26 % entre 2013 et 2022, rapporte De Standaard le 29 août, tandis que le nombre de scanners n'a augmenté que de 7,90 %. "Ces chiffres nécessitent d'être contextualisés et nuancés", réagissent Johan Blanckaert (président de l'ABSyM), Stan Politis (président du GBS) et Tom De Beule (président de la BSR).

Ils commencent par rappeler que le Budget des Moyens Financiers (BMF), qui représente le financement octroyé par l'État au fonctionnement des hôpitaux, a lui aussi augmenté de 29,43 % sur la même période.

Le nombre de lits d'hôpitaux et le nombre d'hôpitaux ont diminué de manière significative au cours de cette période, tout en permettant de soigner davantage de patients. "La fermeture de lits est justifiée", expliquent les trois médecins, "car il existe une grave pénurie de personnel soignant. Cependant, fermer des lits tout en continuant à offrir des soins implique une transition des hospitalisations longues vers des hospitalisations de jour. Cela n'a été possible qu'avec un investissement dans un parc d'appareils performant permettant de réduire la durée des examens."

"Par ailleurs, les radiologues doivent désormais exposer les patients à des niveaux de rayonnement de plus en plus faibles. Cela n'est réalisable qu'avec des équipements plus puissants.."

"En Belgique, l'utilisation des scanners CT, qui émettent des radiations, est supérieure à la moyenne européenne, tandis que l'utilisation des scanners IRM, qui n'émettent pas de radiations mais sont beaucoup plus coûteux et prennent plus de temps par examen, est inférieure à la moyenne européenne. Des investissements importants ont également été réalisés pour offrir davantage de solutions basées sur l'IRM plutôt que sur les scanners CT."

Heures supplémentaires

Pour absorber cette charge de travail dans un nombre d'hôpitaux en diminution, les services de radiologie, comme tout le monde le sait, travaillent en heures supplémentaires : de nombreuses unités d'IRM restent ouvertes la nuit et le week-end.

En conclusion, le budget de l'imagerie médicale n'a pas augmenté plus que le budget global des hôpitaux, tandis que les radiologues réussissent à répondre aux exigences de délais d'examen plus courts, de traitements en clinique de jour, de réduction des rayonnements et de diagnostics plus précis et approfondis, sans oublier la "radiologie interventionnelle", qui permet d'accéder à des zones très difficiles d'accès pour traiter certaines affections de manière sûre, en évitant des interventions chirurgicales lourdes et coûteuses.

"Il n'est pas étonnant que les radiologues soient sous une forte pression et que les jeunes hésitent à suivre une formation aussi exigeante, avec de longues journées de travail et des gardes nocturnes et durant le week-end. De Standaard souligne que les radiologues occupent une position de premier plan dans le domaine médical. Une telle position ne peut être atteinte qu'avec une formation de haut niveau et une qualité exceptionnelle", concluent-ils.