Les médecins ne savent pas toujours que les cartes d’identité des résidents étrangers (ukrainiens mais aussi les autres) ne peuvent toujours pas être lues par le pharmacien
Voici 7 mois que la dématérialisation de la prescription est en place dans les pharmacies. Dans l’ensemble, elle se déroule positivement et les relations entre les médecins et les pharmaciens sont bonnes. Toutefois, il y a actuellement un souci avec la lecture des cartes d’identité des résidents étrangers par le pharmacien. Un souci dont, bien souvent, les médecins ne sont pas au courant. Un problème qui va encore être accentué par l’arrivée des patients ukrainiens dans notre système de soins de santé.
Julien Jehaes, coprésident de l’Union des pharmaciens de Bruxelles, détaille la problématique : « Nous ne savons pas lire ce qu’il y a sur les cartes d’identité de résidents étrangers. Cela fait six mois que l’on nous dit que ces cartes d’identité vont évoluer, mais ce n’est toujours pas le cas. Cela concerne beaucoup de personnes qui travaillent notamment pour les institutions européennes , l’Otan ou de nombreuses entreprises...Cela est d’autant plus problématique que les médecins savent faire la prescription, mais qu’ils ne se rendent pas compte que le pharmacien ne sait pas la lire. Dans ces cas-là, les patients doivent retourner chez le médecin chercher la prescription ou alors les médecins nous donnent les informations par téléphone. C’est une perte de temps pour nous et le médecin. »
L’ASBL Recip-e est consciente du problème comme l’explique sa directrice, Katrien Thorré : «Nous travaillons à l’amélioration du système à ce niveau. Actuellement, le médecin doit demander la carte d’identité du patient pour bien voir s’il est résident étranger ou pas. Par ailleurs, le médecin doit prescrire une prescription classique en papier pour les patients ukrainiens. »
Un élément important à savoir pour fluidifier au mieux la relation entre le médecin et le pharmacien.
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