Le nombre de patients qui devraient pouvoir bénéficier de soins palliatifs ne cesse d'augmenter ces dernières années. Or, l'offre mériterait d'être renforcée, tant en termes de capacité que de diversité, afin que chaque personne puisse recevoir un accompagnement adapté, souligne le Centre fédéral d'expertise des soins de santé (KCE) dans une nouvelle étude publiée jeudi.
L'équipe du KCE a élaboré dans cette optique un modèle correspondant à une offre palliative à 360°, visant à offrir à un maximum de patients un accompagnement qui réponde à la fois à leurs besoins médicaux et à leurs pr&eacut e;férences quant au lieu où ils souhaitent passer la fin de leur vie.
"Certaines personnes aimeraient par exemple rester chez elles jusqu'à la fin, mais ont besoin de soins spécialisés ou très techniques qui dépassent les capacités des prestataires de première ligne", illustre le KCE. "D'autres vivent seules et ont peur de rester à la maison sans une présence constante, mais ne répondent pas aux critères d'admission à l'hôpital ou en maison de repos."
Concrètement, il faudrait consolider l'offre de soins palliatifs existante (en lui apportant le soutien adéquat, notamment sur le plan financier) et la compléter, avance le centre d'expertise. Selon lui, il serait pour cela opportun de mettre en place des services résidentiels non médicalisés, où des bénévoles formés aux soins palliatifs assureraient une présence permanente, ainsi que des services résidentiels médicalisés, avec présence 24h/24 de prestataires infirmiers spécialisés en soins palliatifs.
Le KCE propose aussi la possibilité de dispenser les soins palliatifs dans le cadre de l'hospitalisation à domicile ; celle de dispenser les soins palliatifs à l'hôpital de jour ; ou encore des consultations permettant aux patients ambulatoires de bénéficier de l'expertise qui existe à l'hôpital.
Il rappelle enfin l'importance du soutien aux aidants proches, afin que ceux-ci ne s'épuisent pas dans leur rôle.
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