Les cabinets médicaux peuvent-ils avoir accès aux flexi-jobs?

Un médecin spécialiste s’est vu refuser l’accès aux flexi-jobs pour recruter une aide administrative, malgré les besoins croissants dans son cabinet. Les flexi-jobs sont-ils réellement accessibles à tous les professionnels du secteur de la santé ?

Récemment, un médecin spécialiste a attiré notre attention sur le fait qu’il s’était vu refuser l’accès aux flexi-jobs pour un travailleur qu’il souhaitait engager pour des tâches administratives. « J'ai une consultation de neuropédiatrie qui draine pas mal de nouveaux cas. J'ai besoin d'une aide ponctuelle pour répondre à certaines demandes de prise de rendez-vous, pour trier du courrier, pour répondre à différentes demandes d'autorisation et de formulaires... Lorsque j’ai fait la demande, on m’a répondu que les médecins spécialistes n’y avaient pas accès. »

Pour rappel, depuis le 1er janvier 2023, le gouvernement fédéral autorise les flexi-jobs au sein de la CP 330 (commission paritaire). Ces travailleurs n'endossent pas de tâches de soins telles que les soins médicaux aux patients, mais des tâches non liées aux soins, comme l'accueil, la comptabilité, l'entretien des bâtiments, etc.

Face à cette interpellation, le cabinet du ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke, rappelle que les flexi-jobs sont bien accessibles tant pour les généralistes que pour les spécialistes.

Qui peut y avoir accès ?

Aujourd’hui, les hôpitaux privés, les maisons de soins psychiatriques, les maisons de santé, les maisons de repos et de soins, les résidences-services, les soins infirmiers à domicile, les centres de rééducation, ainsi que les établissements et services de santé communautaire agréés par la Commission communautaire mixte peuvent y avoir accès. « La loi rappelle qu’il est évidemment interdit d’utiliser un flexi-jobber pour des postes de soins tels que ceux d'infirmier ou d'aide-soignant, mais ils peuvent être employés pour n'importe quelle fonction de soutien dans le secteur des soins. »

Qui les utilise ?

Aujourd’hui, les flexi-jobs sont utilisés par 17 % des employeurs du secteur, selon une enquête du prestataire de services RH Acerta Consult. « Dans le secteur de la santé, les flexi-jobs sont majoritairement occupés par des femmes (80,7 %), déjà employées (82,8 %) dans leur activité principale. Si toutes les tranches d'âge à partir de 26 ans sont concernées, la présence des pensionnés est particulièrement frappante puisqu'ils représentent près d'un tiers (29,53 %) des flexi-jobbers », observe Acerta.

Par ailleurs, le statut privilégié temporaire accordé aux pensionnés du secteur de la santé pendant la pandémie de Covid-19 a pris fin le 30 septembre 2024. Ce dispositif, qui offrait des avantages fiscaux et parafiscaux, concernait environ 1 % des pensionnés actifs dans le secteur entre janvier 2022 et août 2024.

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