Pourquoi un patient renonce-t-il aux soins ? Le prix reste l’élément central du problème pour les patients comme le montre Solidaris dans sa dernière enquête . Mais le prix n'est pas le seul aspect qui pose problème au patient. L'enquête pointe d’autres aspects, plus spécifiquement chez les spécialistes conventionnés.
Environ 1 répondant sur 10 à cette enquête de Solidaris a rencontré une difficulté pour payer la dernière consultation chez le spécialiste. L'enquête montre des différences entre les patients et le type de spécialiste. Pour ceux ayant consulté des spécialistes non conventionnés, cette proportion augmente lorsque le niveau social diminue (jusqu’à 1 personne sur 5 dans le groupe le plus précaire). « Le renoncement à consulter un spécialiste pour des raisons financières au cours des 12 derniers mois est rapporté moins fréquemment par ceux qui ont consulté des spécialistes conventionnés (13,7%) que non conventionnés (20,7%). » peut-on lire dans le rapport.
Ce frein est une réalité alors que la question du coût ne semble pas toujours prioritaire pour le patient au moment de choisir son spécialiste conventionné ou non : « Une très large majorité des répondants ne connaît pas le prix de la consultation avant celle-ci (environ 8 sur 10, selon le groupe). »
Les femmes plus touchées
Parmi ces patient(e)s, les femmes et les personnes de 46-60 ans sont les plus nombreuses à rapporter une difficulté à payer la dernière consultation. Les personnes qui consultent généralement des spécialistes non conventionnés sont également plus nombreuses à déclarer avoir renoncé à une consultation au cours de l’année précédente pour des raisons financières (2 répondants sur 10), en particulier les plus jeunes ainsi que les personnes les plus précarisées.
Le délai trop long et la distance
Le prix n'est pas le seul aspect qui pose problème au patient. Il pointe d’autres aspects dans l’enquête qui s’est penchée à ce niveau plus spécifiquement sur les spécialistes conventionnés. Les personnes qui ont l’habitude de consulter des spécialistes conventionnés sont plus nombreuses à avoir renoncé à une consultation chez un spécialiste conventionné (presque 1 personne sur 4), en raison d’un délai trop long ou de la distance. Cette attitude touche particulièrement les 31-45 ans qui sont particulièrement concernés, ainsi que les personnes des groupes sociaux aisé et précarisé.
À noter que les patients peuvent aussi s'adapter. Ainsi, le renoncement à consulter un spécialiste conventionné peut conduire soit à un renoncement/report de soins soit à consulter un prestataire non conventionné.
> Découvrir l'intégralité de l'enquête
Lire aussi:
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Derniers commentaires
Donald Vermer
17 juin 2022Il faudrait pour moi une seule mutuelle en Belgique, la même pour tout le monde avec des options.
Les soins de base seraient remboursés ; ensuite, les patients choisiraient en option des remboursements à la carte en fonction des soins supplémentaires dont ils ont besoin (kiné, acupuncture, ostéo... )
Fini la concurrence qui n'a pas de sens
D Vermer