Médecins et pharmaciens ont connu des problèmes informatiques vendredi. «Ce sont des pannes différentes de celles de juillet, mais ce n'est pas normal, surtout que l'on veut accentuer la dématérialisation», s'inquiète Charles Ronlez, vice-président de Recip-e.
Au lendemain de la Saint-Valentin, les médecins et les pharmaciens ont connu de nouveaux des soucis informatiques. «Cette fois ce sont d'autres acteurs de la chaîne de services qui ont posé des problèmes», explique Charles Ronlez, pharmacien et vice-président de Recip-e. «Cela se situait chez le provider Belnet. Les pannes ne sont donc pas les mêmes que celles de juillet et août. Ce n'est pourtant pas rassurant. Est-ce que l'on ne devrait pas revoir complètement l'architecture pour améliorer durablement les choses? La question a été posée même si à ce stade M. Robben n'y est pas favorable.»
Danger de la dématérialisation
Il pointe du doigt la principale faiblesse du système actuel: «Il y a trop d'acteurs différents. C'est ce qui rend notre système plus fragile que celui d'une banque: Proximus ou Voo, le soft informatique... La multiplication des acteurs dans la chaîne augmente le risque de pannes potentiels et surtout pour les pharmaciens ou les médecins... ils ne savent pas toujours où se situent la panne immédiatement et qui est responsable pour réparer au plus vite.»
Cette fois, la société Belnet a reconnu les problèmes: «En raison d'un problème matériel, la connectivité externe a été partiellement perdue, ce qui a entraîné une saturation et dégradation des performances. Ceci est maintenant résolu, mais nous rencontrons toujours des problèmes de performances. Toutes nos équipes sont occupées à résoudre ce problème dès que possible. Nous nous attendons à retrouver bientôt l'état normal.»
De son côté, Charles Ronlez s'inquiète surtout pour le futur: «On se trouve face à un système qui n'est toujours pas stable... et on veut augmenter la dématérialisation. Ce n'est pas rassurant pour les médecins et les patients lorsqu'il n'y aura plus de prescriptions et qu'il y aura une panne. Par ailleurs, le Business continuity plan ne fonctionne pas pour toutes les pannes. Il faut l'améliorer aussi.»
Lire aussi :
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La question a 1 million d’euros ...
— depuydt caroline (@DepuydtCaroline) 19 février 2019
C’est LA question qu’on pose depuis longtemps..Imposer un système instable n’est pas sérieux. Avant d’aller plus loin, il faut sécuriser la stabilité et la fiabilité. https://t.co/i1VBBAwNSa
— Dr Thomas Orban (@OrbanDoc) 20 février 2019
L’idée est brillante et dans l’air du temps. Mais l’informatisation ne doit pas être un calvaire! De nouveau un problème de moyens? Il faut se donner les moyens pour un outil utile, rapide et d’avenir! #eHealth #priorite https://t.co/E9mrdz3WYZ
— Maxime Bersou (@MBersou) 20 février 2019
Derniers commentaires
Daniel LEFEBVRE
20 février 2019Potferdeque!!!!On nous impose un système informatique qui annonce la dématérialisation de notre culture. A l'abordage !!!
1/ Le tout informatique: oui et alors. Je sais encore lire des bouquins d'histoire ou de paléontologie et qui ont au moins 50 ans d'existence. L'informatique ne le permettra pas. Que ceci soit clair! Nous sommes passé des pistes magnétiques aux cassettes, puis CD...DVD et on annonce leur fin?
2/ Le support numérique moderne n'empêchera pas la fin de notre civilisation, car sans support objectivable, la civilisation meurt. Jeunes illuminés, rappelez-vous l'histoire, pour autant qu'elle soit encore correctement enseignée vu que nos politiciens à cervelle limitée prétendent établir les "programmes d'enseignement"
3/ En rhumato, on nous imposa un logiciel (Tardis) le 1er avril 20125. A quoi sert-il? On se le demande. Pire à venir: la prescription hospitalière par internet. Programme plus débile que cela..tu meurs !!
Perte de notre temps, pannes régulières. De toute façon, il ne vaut pas les régistres suisses, allemands ou suédois.
Philippe VAN VLAENDEREN
20 février 2019Quand est-ce que l'Inami va engager des informaticiens compétents? Le site de l'Inami est imbuvable, e-Haelt n'en parlons pas. Si ma banque avait un site d'aussi mauvaise qualité, il y a longtemps que j'en aurais changé. Hélas, nous médecins et pharmaciens n'avons pas le choix: il n'y a qu'un Inami. C'est lamentable et inexcusable.
Dr. Philippe Van Vlaenderen.
Thierry BRAM
19 février 2019Il ne faut pas se leurrer. L'informatique, c'est comme une voiture, cela peut tomber en panne. Routine pc, on n'y a pas encore pensé ?
Charles KARIGER
19 février 2019Bientôt Brexit-no-deal. Ensuite exit-health-no-deal?
Jacques GERARD
19 février 2019divers évènements au niveau mondial ont montré la fragilité relative des systèmes informatiques (Influences sur le fonctionnement démocratique, sur les échanges commerciaux sur les TFHF (transactions financières à haute fréquence etc). Dès lors si l'arme administrative se repose sur l'informatique, elle devra aux yeux de la Société en assumer les conséquences, les couts et autres dysfonctions.
Il est nécessaire une nouvelle fois d'interpeller le pouvoir politique, mais le consensus est rendu difficile par les lobbyings
dr J GERARD
Jacques MAIRESSE
19 février 2019Comment pouvez-vous imaginer un système stable... cela n'existe pas! Tout système sérieux doit être doublé mais à quel coût!