Le nouveau gouvernement doit, lors de la prochaine législature, travailler à la mise en place d’un cadre légal pour un "accompagnateur spirituel" dans les soins de santé. C’est ce que demandent les représentants des religions reconnues et du bouddhisme dans notre pays dans une déclaration commune à l’occasion des élections.
Le cadre doit garantir une "prise en charge spirituelle accessible, transparente et professionnelle en tant que partie intégrante des soins globaux pour tous les demandeurs de soins", peut-on lire. Les représentants soulignent qu’un accompagnateur spirituel peut être membre d’une équipe interdisciplinaire, conjointement responsable de soins de qualité.
De plus, les représentants demandent à ce que les convictions philosophiques ne soient pas reléguées strictement à la sphère privée. Cela conduirait justement à "plus de méfiance et de polarisation", indique la déclaration. La valeur ajoutée des convictions philosophiques réside aujourd'hui "dans le dialogue, la construction de ponts et la collaboration constructive entre convictions philosophiques, gouvernements et acteurs sociaux de notre pays". Ils demandent donc aux partis politiques et aux futurs gouvernements de continuer à investir dans leur financement. Cet investissement serait rentable en termes de cohésion sociale, de bien-être mental, d’éducation et de solidarité mutuelle, estiment-ils.
Les signataires appellent également les citoyens à voter "en toute conscience", "en connaissant le programme et les candidats des partis en lice". Ils demandent aussi de faire preuve de solidarité avec les personnes en difficulté et avec les générations futures. Cela "nécessite que nous ne perdions pas de vue les défis importants en matière de changement climatique et que les citoyens, les convictions philosophiques, la société civile, l’industrie et le gouvernement continuent de s'engager à limiter le réchauffement climatique".
Les présidents de l’Union Bouddhiste, du Comité Central du Culte Anglicane, du Consistoire Israélite Central, du Synode Fédéral, du Conseil Musulman, de l’Église Protestante Unie, de la Conférence Épiscopale de Belgique et le métropolite de l’Église Orthodoxe ont signé la déclaration.