Dans un communiqué publié mercredi, le GBO/Cartel, syndicat des médecins généralistes, réaffirme son soutien à la mise en place d’un tri efficace des appels via le numéro unique 1733 pendant la nuit profonde (de 23h à 8h). Cette mesure a été réclamée récemment par l’Association Belge des Syndicats Médicaux (ABSyM). Mais pour le GBO/Cartel, le tri par le 1733 doit aussi être obligatoire en dehors des heures de continuité des soins, pas uniquement en nuit profonde
Le GBO/Cartel va plus loin en suggérant que, dans les zones où les Cercles de médecins généralistes sont en difficulté, ces derniers ne soient tenus de se déplacer que pour des cas spécifiques durant la nuit profonde. Les situations concernées incluent les constats de décès non prévus, les visites en maisons de repos et de soins (MR/S), les soins palliatifs à domicile, ainsi que les interventions pour des patients grabataires ou lourdement handicapés. De plus, les médecins répondraient également aux appels de la police pour des prélèvements sanguins, des mises en observation ou des avis d’inquiétude.
Le syndicat insiste également pour que ce tri obligatoire soit étendu aux périodes de garde en soirée et durant le week-end. Selon le GBO/Cartel, un tri systématique via le 1733 avant tout contact avec les services d’urgence hospitalière ou les médecins généralistes permettrait de mieux orienter les patients vers les soins appropriés. « Ce tri obligatoire en dehors des heures de continuité des soins (8h-18h en semaine) garantirait que les pathologies relevant de la médecine générale soient traitées en première ligne, désengorgeant ainsi la deuxième ligne de soins, dont l’accessibilité serait améliorée pour les cas complexes nécessitant une prise en charge spécialisée », explique le syndicat.
« Une bonne organisation des soins est nécessaire 24h/24, 7j/7 », affirme le communiqué. Le GBO/Cartel déplore toutefois que la demande d’un système garantissant « les meilleurs soins par le prestataire le plus adéquat, au meilleur moment, au meilleur endroit, et au prix juste » se heurte à des considérations économiques. Les hôpitaux, confrontés à des enjeux de survie financière, ne peuvent se permettre de refuser l’accès direct aux services de deuxième ligne pour des soins non urgents, souligne le syndicat. «Nous comprenons dès lors pourquoi l’ABSyM s’abstient de demander un tri en dehors de la nuit noire.»
Le GBO/Cartel appelle à des mesures plus ambitieuses pour améliorer l’organisation des soins. « Le premier pas a été fait, mais il est loin d’être suffisant », conclut le communiqué.