Que pense le Dr Donald Claeys de la réforme des hôpitaux telle qu’elle se présente à l’heure actuelle ? Tout en se montrant relativement optimiste, le secrétaire général du GBS met en garde contre une série d’écueils qui sous-tend la formation des réseaux. « Il ne faudrait surtout pas en revenir à une situation où les médecins hospitaliers sont forcés d’aller travailler dans toute une série d’établissements différents. »
« On est disposé à réfléchir à un financement logique et transparent des hôpitaux, qui distingue clairement d’une part les prestations des médecins et d’autre part les frais de fonctionnement. Plus tout ceci sera clairement circonscrit, mieux cela vaudra pour la qualité des soins », estime le Dr Claeys. « Traiter le plus possible à l’hôpital de jour n’est pas un must absolu, mais cela offre la possibilité de laisser les patients retrouver le plus rapidement possible leur environnement familier. »
Spécialités non chirurgicales
« La réforme du financement et de la nomenclature ouvre des portes pour toutes les spécialités dites non chirurgicales (pédiatrie, psychiatrie, médecine interne…). On voit notamment se profiler une évolution des honoraires dans le sens d’un meilleur équilibre, sans que le revenu de la majorité des médecins ne se trouve menacé et un meilleur modèle d’innovation et un travail plus evidence-based en sus d’une possibilité de bien rémunérer les médecins pour leur engagement. »
Le mode de calcul du prix des examens d’imagerie médicale devrait devenir plus transparent, estime encore le secrétaire général du GBS.« Les patients qui voient passer la facture ont l’impression qu’il s’agit de montants colossaux. Une transparence accrue est donc indispensable, certainement dans la perspective des évolutions futures qui vont encore accroître le coût de la technologie. »
Donald Claeys souligne encore qu’une réflexion transmurale revêt une importance cruciale dans le cadre de cette réforme, tout en mettant en garde contre la démagogie qui sous-tend encore la formation et la réforme des réseaux. « Ce ne serait pas très malin de vouloir défaire des collaborations existantes au petit bonheur pour les faire rentrer dans une structure imposée d’en haut », souligne-t-il. « Il ne faudrait surtout pas en revenir à une situation où les médecins hospitaliers sont forcés d’aller travailler dans toute une série d’établissements différents. Pour eux, ce n’est pas une formule intéressante. »
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