La ministre de la Santé publique Maggie De Block travaille sur une série de mesures visant à soulager les médecins urgentistes. Les mesures devraient pousser les patients à se rediriger vers les médecins généralistes plutôt que vers les services d'urgence, et un grand centre pour les traumas sera créé pour prendre en charge les cas les plus graves, a-t-elle indiqué samedi en réaction à l'étude relayée dans les journaux Mediahuis. Selon celle-ci, la moitié des médecins urgentistes envisagent de changer de métier.
L'épuisement physique et émotionnel, de même que le sentiment de devoir sacrifier sa vie sociale, sont les principales raisons avancées. La fonction est pourtant déjà en pénurie.
La ministre travaille actuellement à plusieurs mesures censées apaiser la situation, selon son cabinet. Un plan "soins non prévisibles" doit être mis sur pied, il permettrait une meilleure répartition des patients parmi les différents services en cas d'urgence. Concrètement, il y a aujourd'hui beaucoup trop de patients qui ont recours aux services d'urgence alors qu'ils feraient mieux d'aller voir leur médecin traitant.
Les services de garde de médecins traitants peuvent donc aider. "Les services d'urgence et ceux de garde de médecins traitants pourraient mieux s'adapter. On voit cependant que la situation évolue. Ainsi, des centres de garde s'installent à côté, voire dans les cliniques", relève-t-on au cabinet.
A la suite d'un avis du Centre fédéral d'expertise des soins de santé (KCE), les services d'urgence sont amenés à être réformés. "Nous aurons moins de services d'urgence. Mais il y aura une meilleure répartition géographique, combinée à un grand centre pour les traumas, où les cas les plus graves seront pris en charge", détaille la porte-parole Els Cleemput.
La ministre De Block réfléchit également à la manière de réduire la charge administrative du personnel urgentiste.
> Lire aussi : Un médecin urgentiste sur deux envisage de s'arrêter
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Derniers commentaires
Diane DE LONGUEVILLE
12 septembre 2017Oh, les medecins des services d'urgences sont en souffrance? Mais bien sûr, on va leur retirer les urgences les plus motivantes, faire semblant de retirer les fausses urgences et j'en profiterai pour réduire le nombre de service d'urgences. Yess, j'ai reussi à faire des économies en me faisant passer pour la sauveuse!
Nicolas PELGRIMS DE BIGARD
12 septembre 2017Oui sûrement, on organisera les transferts de polytraumatisés d'Arlon à Bruxelles ou ailleurs: On sauvera plus de patients...
Le problème n'est pas la gestion des cas graves mais bien l'encombrement des services d'urgence par des patients qui n'ont rien à y faire.