Dans un communiqué récent, l'Association Belge des Syndicats Médicaux (ABSyM) plaide pour l'instauration d'un système de tri obligatoire entre 23h et 8h, applicable tant aux postes de garde de médecine générale qu'aux services d'urgences hospitaliers. Ce tri, basé sur le numéro d'appel 1733 ou un système similaire, vise à améliorer l'efficacité et la rapidité des soins nocturnes.
L'ABSyM insiste sur l'importance d'informer correctement les patients sur le fonctionnement de ce système, lequel empêcherait tout accès direct aux postes de garde ou aux urgences pendant la nuit. En composant le 1733, les patients seraient dirigés vers le lieu le plus adapté à leurs besoins médicaux, minimisant ainsi les temps d'attente.
Selon l'ABSyM, il est crucial que ce système de tri soit adaptable aux réalités régionales. Les médecins, en fonction de la situation locale, pourraient ainsi organiser la continuité des soins en collaboration avec les cercles de médecine générale et les postes de garde (PMG). Cette flexibilité permettrait une meilleure adéquation des soins aux besoins spécifiques des différentes régions.
En matière de financement, l'ABSyM propose que les cercles de médecine générale, les PMG individuels ou les coopérations fonctionnelles soient responsables de la répartition des fonds alloués par l'INAMI pour les services de garde. Cela permettrait une gestion plus ciblée et efficace des ressources disponibles.
Enfin, l'association défend le maintien du modèle actuel de rémunération à l'acte, avec une réallocation des honoraires d'urgence et des suppléments pour prestations techniques vers l'honoraire de disponibilité. Cette réallocation permettrait une augmentation significative de cet honoraire sans impact budgétaire, répondant ainsi aux exigences de l'INAMI.
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