Féminisation, ratio acte/forfait et population des assistants et maîtres de stage… d’autres chiffres de la cartographie des MG bruxellois présentés par la Cocom.
La semaine dernière, la Cocom médiatisait les conclusions de la cartographie des généralistes bruxellois établie par son Observatoire de la santé et du social (OSS). L’étude abonde en renseignements statistiques divers. En voici quelques-uns que Medi-Sphère n’avait pas relayés dans un premier temps. Ils concernent e.a. la féminisation, le ratio acte/forfait et la population des assistants et maîtres de stage.
Les travaux de l’OSS, avec implication de la FAMGB (la Fédération des associations de MG bruxellois) et du BHAK (le cercle néerlandophone de la capitale) indiquent que 1.468 généralistes étaient actifs en Région bruxelloise en 2017, dont 108 confrères affiliés au BHAK pour 1.360 à la FAMGB. Le total de 1.468 revient à 1,23 MG pour 1.000 habitants.
- 7 jeunes MG sur dix sont des femmes
Si on dénombre 737 médecins hommes et 729 médecins femmes, cette répartition très équilibrée varie fortement selon les groupes d’âge. Dans les 25-34 ans, on trouve 71% de consœurs et 29% de confrères; parmi les 65 ans et plus, la situation s’inverse, avec 21% de femmes et 79% d’hommes. Globalement, la part de femmes est considérablement supérieure jusqu’à l’âge de 45 ans, alors que la part d’hommes est supérieure après 55 ans. L’âge moyen de ces dames est de 44 ans, et leurs pairs masculins, 54 ans.
Voyons comment la profession se pratique et se conçoit du côté des jeunes. Comme indiqué la semaine passée, 49% des MG bruxellois travaillent dans une pratique de groupe. Cette part est systématiquement plus élevée chez les médecins plus jeunes: parmi les 25-34 ans, 85% exercent en collectif.
- 9 places de stage moins sûres
Quelle est la part des MGFP (les «médecins généralistes en formation professionnelle», donc les assistants) dans l’ensemble des MG actifs à Bruxelles? 5,9% des 1.468 généralistes sont en formation (87 médecins). Cela a-t-il un sens de reprendre ces jeunes dans les calculs ultérieurs des forces vives?, s’est interrogé l’OSS. En effet, si les assistants sont essentiellement accueillis par des MG plus âgés et solos, le risque est plus important que la place de stage disparaisse lors des départs à la retraite de ceux-ci. D’où l’intérêt des chercheurs pour l’âge du maître de stage et les possibilités qu’un confrère reprenne le flambeau (dans un cabinet de groupe).
Il apparaît que seules 7 pratiques bruxelloises sont dans une situation où il n’y a pas de maître de stage possible de moins de 55 ans, et qu’elles totalisent ensemble 9 assistants. La menace n’est donc pas de forte ampleur, la probabilité est grande que les places de stage continuent d’exister et que le volume de travail presté à Bruxelles par des assistants reste plus ou moins constant.
- 18% de MG au forfait
L’étude établit encore qu’il y a au total 956 pratiques en Région bruxelloise, dont 751 pratiques solos et 205 pratiques de groupe avec, dans le centre et autour du Pentagone et du quartier européen, une concentration plus élevée de grandes pratiques. La majeure partie des cabinets fonctionnent à l’acte; seuls 66 cabinets sur 956 (7%) travaillent au forfait. Ils sont répartis sur 16 des 19 communes. Étant donné qu’il s’agit plus souvent de (gros) cabinets de groupe, la part de MG utilisant un tel système forfaitaire est considérablement supérieure: 18%.
Lire aussi : > Bruxelles a besoin de 486 MG en plus d’ici 2027