Les bras flamand et francophone de la Croix-Rouge n'ont pas financé les activités de la Fédération internationale de la Croix-Rouge (FICR) sur la crise Ebola et ne sont dès lors pas concernés par la fraude qui a frappé la Sierra Leone, la Guinée et le Liberia. Plus de 5 millions d'euros ont été détournés en Afrique de l'Ouest à partir des fonds versés pour lutter contre l'épidémie d'Ebola entre 2014 et 2016, avait révélé l'organisation internationale début novembre.
Côté francophone, les dons récoltés par la Croix-Rouge de Belgique ont financé des actions de prévention menées par les Croix-Rouge du Burk ina Faso et du Mali. "Nous n'avons pas financé les activités de la FICR sur la crise Ebola. Il n'y a pas eu de cas de fraude sur les projets financés par vos dons", affirme la Croix-Rouge de Belgique sur son site internet.
Elle condamne la fraude et souligne qu'elle ne doit "en aucun cas ternir le courage et le dévouement de milliers de volontaires et de permanents du mouvement Croix-Rouge, qui ont joué un rôle crucial dans la gestion et la résorption de cette crise sanitaire".
Au nord du pays, 57.000 euros de donations ont été investis pour envoyer deux médecins flamands dans un centre médical traitant Ebola en Sierra Leone, mais sans passer par le FICR, souligne Rode Kruis Vlaanderen, qui est donc également épargné par l'escroquerie.
Début novembre, le FICR révélait plusieurs fraudes impliquant notamment des collaborateurs de la Croix-Rouge en Sierra Leone, en Guinée et au Liberia pour un montant estimé à plus de 5 millions d'euros.
"Une vaste enquête est actuellement à l'œuvre afin d'auditer toutes les opérations de terrain et de rétablir la justice", indique encore la Croix-Rouge belge.
L'épidémie d'Ebola a fait plus de 11.300 morts et contaminé près de 29.000 personnes, principalement dans ces trois pays d'Afrique de l'Ouest.