Les achats en ligne connaissent aujourd’hui un succès de plus en plus impressionnant, ce
qu’attestent notamment les résultats extraordinaires d’Amazon et c’est là une évolution
désormais irréversible. D’autres applications du même type séduisent, elles aussi, un public de
plus en plus large. Faut-il s’étonner de voir ce phénomène s’étendre aux thérapies
destinées à traiter des patients souffrant d’addictions ?
C’est portant ce que rapporte Het Belang van Limburg, qui cite des chiffres révélés par le ministre
flamand de la Santé, Jo Vandeurzen.
C’est ainsi, que l’an dernier, sur plus d'un million de visiteurs,  quelque 1 322 personnes se sont adressées au site alcoholhulp.be pour y trouver des informations destinées à se prendre soi-même en charge pour des problèmes d’alcoolisme. "En plus des nombreux visiteurs, le site aide à atteindre les groupes cibles qui sont sous-représentés dans le secteur des soins traditionnels, à savoir les femmes (50% des participants), les travailleurs, les plus diplômés et les plus de 50 ans." précise le minitre flamand dans son communiqué.
D’autres sites offrent une démarche analogue pour l’auto-traitement des addictions au cannabis,
à des drogues divers ou au jeu.
Le site depressiehulp.be propose depuis peu aux patients souffrant de dépression de les aider de
la même façon. Le site a reçu environ 81.000 visiteurs depuis son lancement en octobre 2017.
Les initiateurs de ces sites affirment ne pas avoir l’intention de remplacer les intervenants
médicaux, mais soulignent qu’ils touchent des populations qui ne s’adressent pas à ceux-ci.
Les réactions dans le corps médical ou chez les psychologues seront peut être négatives, mais les uns et les autres seront bien forcés de s’y adapter, de faire contre mauvaise fortune bon cœur, car rien ne pourra arrêter le mouvement de multiplications des services en ligne dans tous les domaines, y compris celui de la santé.