"De nombreuses personnes ignorent avoir droit à l'intervention majorée", indique la Mutualité Chrétienne mardi dans un communiqué. Depuis août 2015, les mutualités reçoivent un signal du fisc quand des membres se trouvent sous le plafond de revenus qui donne droit à l'intervention majorée pour des prestations de soins de santé. Elles sont alors invitées à réaliser une enquête de revenus. En deux ans, la MC a ainsi contacté 149.000 membres, annonce-t-elle. Parmi eux, 22.200 (15%) ont sollicité avec succès l'intervention majorée. La MC a fait analyser ces résultats par des chercheurs de l'Université d'Anvers.
"Au sein du groupe des personnes à faibles revenus, le contact ciblé a fait tripler le nombre de bénéficiaires de l'intervention majorée", concluent Tim Goedemé et Raf Van Gestel, de l'Université d'Anvers. "Sans cette démarche pro-active, seuls 5% d'entre eux auraient bénéficié de l'intervention majorée."
La MC plaide pour la poursuite de cette identification pro-active, en impliquant davantage d'acteurs. Selon elle, les informations du fisc ne suffiront pas. "D'autres organisations peuvent également jouer un rôle. Les CPAS ou les hôpitaux peuvent, par exemple, attirer l'attention des gens sur l'existence de l'intervention majorée. Nous sommes également favorables à l'octroi semi-automatique du droit à l'intervention majorée, sans que les gens ne le demandent. Mais pour cela, nous avons besoin de données suffisantes", relève Jean Hermesse secrétaire général de la MC, cité dans le communiqué.