La Mutualité chrétienne plaide pour un arrêt partiel des remboursements des médicaments anti-Alzheimer, ne les estimant pas suffisamment efficaces, rapportent Le Soir, De Standaard et Het Nieuwsblad.
«Leur utilité n'est pas démontrée et leurs effets indésirables sont importants», assure Jean Hermesse, secrétaire général de la Mutualité chrétienne, qui a mené une étude auprès de 100.000 membres concernés.
Un manque d'efficacité également épinglé par le Centre belge d'information pharmacothérapeutique (CBIP), une ASBL indépendante des lobbys du secteur.
Pourtant, l'utilisation de ces remèdes a un coût pour l'Inami : environ cinq millions d'euros par an, selon la Mutualité chrétienne, qui plaide dès lors pour mettre partiellement fin à ce remboursement - tout en permettant aux utilisateurs actuels de continuer à en bénéficier.
«Notre mutualité a d'ailleurs entamé une procédure en ce sens auprès de la Commission de remboursement des médicaments (CRM)», précise Jean Hermesse. «La somme économisée pourrait être consacrée à l'accompagnement des personnes atteintes de démence et, pourquoi pas , à la recherche scientifique visant à trouver des alternatives aux médicaments actuels», ajoute-t-il.