Une nouvelle étude universitaire en Belgique explore l'impact potentiel d'un accès direct à la kinésithérapie pour les personnes souffrant de lombalgie aiguë, sans nécessiter une consultation préalable chez un médecin généraliste. Cette recherche, mandatée par l'Institut National d'Assurance Maladie-Invalidité (INAMI), réunit des chercheurs de plusieurs institutions universitaires . L'objectif est d'évaluer si cette approche pourrait être plus efficace et économique pour les patients et le système de santé belge.
Actuellement, en Belgique, les personnes souffrant de lombalgie aiguë doivent consulter leur médecin généraliste avant de pouvoir accéder à un kinésithérapeute, une procédure nécessitant une prescription médicale. Cette démarche contraste avec la situation dans de nombreux autres pays européens, où l'accès direct à la kinésithérapie est souvent la norme.
Les bénéfices de l'accès direct
Des études conduites dans des pays tels que le Danemark, la Suède, les Pays-Bas et la Pologne sur environ 1,5 million de patients démontrent que l'accès direct à la kinésithérapie présente de nombreux avantages. Il a été observé que cette approche réduit la durée de la douleur, diminue le recours à l'imagerie médicale et aux médicaments, abaisse les coûts des soins de santé, et raccourcit les délais d'attente et de traitement. De plus, elle contribue à réduire l'absentéisme au travail. Aux Pays-Bas, par exemple, l'introduction de l'accès direct a considérablement augmenté la satisfaction des patients, des kinésithérapeutes et des médecins.
Vers un nouveau modèle de soins ?
L'étude Direct-Physio, initiée par l'INAMI, avec le soutien d' Axxon et les chercheurs de UHasselt, UAntwerpen, KU Leuven et UCLouvain, cherche à vérifier si ces bénéfices peuvent être répliqués en Belgique. Les chercheurs invitent les personnes souffrant de lombalgie aiguë à participer à cette étude, qui se déroulera sur l'ensemble du territoire belge. Les participants seront répartis en deux groupes : un premier groupe aura un accès direct à un kinésithérapeute, tandis que l'autre suivra le parcours de soins habituel, en consultant d'abord un médecin généraliste.
Participer à l'étude
Les paients souhaitant participer doivent ne pas avoir encore consulté leur médecin généraliste pour leur lombalgie. Les intéressés peuvent s'inscrire et obtenir plus d'informations sur le site dédié : www.directphysio.be.
