La décision du gouvernement bruxellois d'ouvrir la possibilité de créer un réseau associant hôpitaux publics et privés ne constitue qu'une première étape d'un chantier plus vaste. Elle n'ouvre pas la porte pour autant à une organisation hospitalière déconnectée du reste de l'offre des services sociaux et de santé bruxellois, a affirmé jeudi le ministre bruxellois de la Santé Alain Maron (Ecolo).
Le gouvernement bruxellois a franchi une étape fondamentale jeudi dans la levée des obstacles légaux à l'association en réseaux des hôpitaux publics de la capitale avec des hôpitaux privés. C'est une perspective qui est souhaitée par plusieurs acteurs publics bruxellois dans le dossier de la création de réseaux d'hôpitaux imposées par une loi fédérale.
Concrètement, les ministres bruxellois ont adopté en première lecture deux projets d'ordonnance déposés par Alain Maron (Ecolo) et Elke Van den Brandt (Groen), sous leur casquette de ministres de la Commission Communautaire Commune de Bruxelles, compétente en la matière. Ces textes doivent encore suivre un cheminement de quelques mois avant leur adoption définitive par le parlement bruxellois. Cependant l'accord politique intra-majorité sur leur contenu permet désormais aux organes compétents des hôpitaux concernés de se prononcer sur le projet de réseau qui concerne chacun d'eux.
"Comme le prévoit la Déclaration de Politique Générale du gouvernement bruxellois, ceci n'est qu'une première étape. Celle-ci sera immédiatement suivie d'un travail d'élaboration de critères d'agrément plus précis des réseaux hospitaliers qui permettront de garantir encore plus de qualité et de réponses aux besoins spécifiques des Bruxelloises et Bruxellois" a commenté le ministre Maron. Celui-ci entend construire ces critères d'agrément avec les hôpitaux, leurs bénéficiaires et leurs travailleurs.
Alain Maron a par ailleurs insisté sur le fait que la politique et l'organisation hospitalière à Bruxelles ne pourra pas non plus se faire de manière déconnectée du reste de l'offre des services sociaux et de santé bruxellois.
"Un de mes objectifs est de prévoir un ensemble de dispositifs sociaux et de santé répondant aux besoins des habitants. Cela commence par des services de proximité en santé primaire et à domicile, dans chaque quartier, qui seront eux-mêmes en relation avec des services de plus en plus spécialisés allant jusqu'à l'hôpital. Mais cela passera aussi, par exemple, par des services alternatifs à l'hospitalisation ou des services résidentiels collectifs", a conclu Alain Maron.
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