Près de la moitié des Européens ont connu des difficultés mentales au cours des 12 derniers mois et plus de la moitié d'entre eux n'ont reçu aucune aide professionnelle, selon une enquête Eurobaromètre sur la santé mentale publiée lundi par la Commission européenne. En Belgique, les résultats sont légèrement moins préoccupants que pour la moyenne de l'Union européenne.
Parmi les près de 30.000 Européens de plus de 15 ans interrogés dans le cadre de cette enquête, 46% ont répondu affirmativement à la question de savoir s'ils avaient connu "un problème émotionnel ou psychosocial au cours des 12 derniers mois". En Bel gique, ce pourcentage s'élève à 37%.
Les symptômes les plus cités sont le fait de se sentir triste ou mal (69% des Européens sondés qui disent avoir des difficultés mentales), des peurs ou inquiétudes excessives (50%), une faible estime de soi (42%), des difficultés de concentration (41%), un manque d'intérêt ou de jouissance pour des activités précédemment appréciées (40%) ou encore une incapacité à affronter les problèmes quotidiens ou le stress (34%).
La majorité des Européens considèrent que les affections mentales sont moins bien prises en charge que les affections physiques. Pas moins de 54% de ceux qui ont connu des problèmes mentaux n'ont d'ailleurs pas reçu l'aide d'un professionnel (39% en Belgique).
La pandémie de Covid-19, la guerre en Ukraine, la crise climatique et d'autres pressions socio-économiques "ont affecté de façon très nette les niveaux déjà médiocres de santé mentale en Europe", souligne la Commission européenne. Une tendance à laquelle la Belgique n'échappe pas puisque 59% des Belges interrogés considèrent que l'actualité mondiale a influencé leur santé mentale (62% dans l'UE).
Ce mardi, à l'occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, la Commissaire européenne de la Santé, Stella Kyriakides, animera une conférence sur le sujet à laquelle participera notamment la reine Mathilde.
Derniers commentaires
Francois Planchon
10 octobre 2023Euh... un problème émotionnel, ou psychosocial n'est pas automatiquement un problème de santé mentale... et la majorité des personnes les gèrent eux-même ou avec un conjoint, un parent, un ami...
Si on continue de jouer ainsi avec les mots, on se décrédibilise...
Charles KARIGER
09 octobre 2023Eurêka ! Nos ministres et Dirigeants mutualistes ont la solution :
MOINS DE PRESCRIPTIONS DE PSYCHOTROPES !
C’est lumineux.