Dans le cadre de la 17ème Journée Mondiale du Sommeil, l'Association Belge de Recherche et de Médecine du Sommeil (BASS) a mis en avant une réalité souvent méconnue : les femmes et les hommes ne partagent pas la même expérience du sommeil.
Les experts de la BASS soulignent que, bien que les femmes aient tendance à dormir plus profondément que les hommes, elles rapportent plus fréquemment des problèmes de sommeil. Cette contradiction s'explique par une série de facteurs biologiques et hormonaux spécifiques aux femmes, tels que les cycles menstruels, la grossesse et la ménopause, qui peuvent significativement perturber le sommeil.
Les hormones jouent un rôle crucial dans la régulation du sommeil. Chez les femmes, les fluctuations hormonales liées au cycle menstruel, à la grossesse, et à la ménopause peuvent avoir un impact direct sur la qualité de leur sommeil. Par exemple, durant la grossesse, l'efficacité du sommeil peut diminuer dès le premier trimestre, affectant à la fois la mère et le fœtus. La ménopause apporte son lot de défis, notamment à travers les bouffées de chaleur nocturnes, exacerbant les troubles du sommeil.
Des troubles du sommeil souvent sous-diagnostiqués
Les apnées du sommeil, fréquentes chez les femmes, présentent des symptômes différents de ceux observés chez les hommes, ce qui peut mener à un sous-diagnostic. Cette différence de manifestation souligne l'importance d'une approche spécifique au genre dans le diagnostic et le traitement des troubles du sommeil.
Pour contrer ces problèmes, la BASS recommande plusieurs stratégies visant à améliorer la qualité du sommeil, telles que l'adoption d'horaires de coucher et de lever réguliers et l'exposition à la lumière naturelle du jour. L'exercice physique, la gestion efficace du stress avant le coucher, et le maintien d'un état d'esprit positif jouent également un rôle prépondérant dans l'amélioration du sommeil.
Le Professeur Marie Bruyneel, chef de service de Pneumologie et du labo du sommeil du CHU Saint-Pierre et vice-Présidente de l'Association belge pour la recherche sur le sommeil et la médecine (BASS) , rappelle que si l'endormissement ne vient pas, il est préférable de quitter son lit et de tenter de se rendormir plus tard. Cette pratique aide à renforcer le cycle veille-sommeil, favorisant un sommeil plus réparateur.